L'ICM, lieu de santé sans tabac

Occitanie

2020

Action chaînée avec : L'ICM, lieu de santé sans tabac - 2019

Thème
Conduites addictives, Cancers

Programmes
    Programme 2 : Prévention des conduites addictives

Contexte
L'ICM, Institut régional du Cancer de Montpellier, est un des 20 Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC) qui constituent la Fédération UNICANCER.
Etablissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif (ESPIC), réalisant un service public hospitalier et reconnu d'utilité publique, l’ICM est le centre de référence au niveau régional dans la recherche en cancérologie et dans la prise en charge des patients atteints de cancers. Les patients traités à l’ICM sont du grand Montpellier et plus largement de l’est-Occitanie (Aude, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales) et d’autres régions françaises ou internationales.
L’ICM propose un modèle de prise en charge personnalisée unique en région, tant en terme de soins qu’en matière de suivi par le biais des soins de support. Il est également le seul CLCC de France doté d’un département de prévention.
La mise en œuvre de la démarche lieu de santé sans tabac suppose la coopération de l’ensemble des personnels et services internes ou en lien avec l’ICM. Son déploiement s’appuie sur les axes fixés par la charte « Hôpital et lieux de santé sans tabac » du RESPADD.
Cette dernière se décline en trois axes qui sont l’application de la règlementation en matière de respect des lieux de consommation tabagique (information ciblée et récurrente, signalétique et sanctions éventuelles), l’organisation du parcours de soin de fumeur (patient ou personnel de l’établissement) ainsi que la formation des personnels de l’établissement (soignant et non-soignant).
Cette organisation donne un rôle à chacun des personnels de l’établissement dans la politique de lutte contre le tabagisme et articule le rôle de chacune des parties tout au long du parcours de soin en oncologie.
Cette démarche, en plus de permettre la prise en charge des patients, a pour objectif de faciliter la sortie du tabagisme des personnels de l’ICM qui devront se voir proposer les mêmes aides que les patients accueillis.
La poursuite du tabagisme des patients atteints de cancer entraine une moins bonne guérison (en particulier après une chirurgie), une moins bonne qualité de vie, une augmentation des effets secondaires des traitements et une augmentation du risque de deuxième cancer (prévention tertiaire).
A l’Institut du Cancer de Montpellier, le travail effectué en routine a montré que la prise en charge pour cancer lié ou non au tabac, peut représenter un moment opportun pour mettre en place un accompagnement vers l’arrêt du tabac : 68% des patients fumeurs traités à l’ICM envisageraient un arrêt du tabac et 47% sont en attente d’aide pour cela.
Cependant l’accès au sevrage est plus difficile en raison des situations de vulnérabilité, dues à des difficultés sociales antérieures, entretenues ou déclenchées par la maladie mais aussi due à des difficultés financières, à l’isolement ressenti et à une possible sidération impactant la capacité à agir.

Objectif de l'action
* Objectif général
- Faire de l’Institut du Cancer de Montpellier un lieu de santé sans tabac exemplaire d’ici le dernier trimestre 2021
- Organiser la prise en charge du patient, ainsi que des salariés de l’établissement dans le centre, de manière à éviter l’exposition à la fumée du tabac et à les faire bénéficier d’une aide au sevrage et à la réduction des risques et des dommages, quel que soit leur temps de présence sur le centre, en lien avec les professionnels de santé de proximité

* Objectifs spécifiques
- Améliorer la connaissance de tous les personnels de l’établissement concernant la réglementation de l’ICM en matière de lutte contre le tabagisme
- Améliorer les connaissances des personnels des centres sur la prise en charge des patients fumeurs dans l’établissement ainsi que sur la règlementation en vigueur
- Aider les fumeurs à arrêter de fumer
- Aménager les environnements intérieurs et extérieurs de l’ICM afin de totalement supprimer l’exposition des patients, des accompagnants ainsi que des professionnels de l’ICM à la fumée du tabac
- Faire de l’ICM un hôpital promoteur de santé

* Objectifs opérationnels
- Organiser une gouvernance permettant la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la mise en place de la démarche « Lieu de santé sans tabac »
- Améliorer les compétences et les connaissances des professionnels des centres par des actions de sensibilisation à destination de tous les salariés et de formations à destination des personnels directement en lien avec les patients
- Intégrer l’arrêt du tabac dans le parcours personnalisé de soin de chaque patient fumeur
- Evaluer par audit la mise en œuvre de la démarche
- Valoriser les actions engagées, y compris au niveau national

Description
* Mise en œuvre du programme (Si reconduction du contrat les 2ème et 3ème Années)
- l’ICM souhaite promouvoir un projet collectif en coopération avec Unicancer et ses partenaires privilégiant un repérage systématique du tabac tout en donnant également accès aux consultations spécialisées d’aide à l’arrêt dans un délai court pour les patients et le personnel au sein d’un établissement soutenant leur démarche et sans tabac
-- 1. Organisation de la gouvernance
--- Création d’un comité de pilotage (professionnels, partenaires de l’ICM et usagers) pour officialiser et institutionnaliser la démarche. Il est en charge de la gouvernance du projet, il fixe les axes prioritaires, autorise, facilite la mise en œuvre des actions et favorise le plaidoyer de l’établissement en faveur de la politique sans tabac des CLCC
---- Le comité de pilotage définira les actions prioritaires à déployer, proportionnées en fonction des besoins (exprimés ou non), de l’acceptabilité des mesures et des moyens alloués à la mise en œuvre
---- Par ailleurs, la démarche « lieu de santé sans tabac » est porté nationalement au sein des CLCC par la fédération Unicancer et plus particulièrement par le groupe en charge des projets sur la thématique de l’Onco-addiction. Les différentes actions prévues par l’ICM seront discutées au national afin de s’insérer dans une démarche qualité nationale et une homogénéisation des pratiques dans les centres de lutte contre le cancer
--- Création d’un comité de projet chargé de la structuration des priorités du projet, de la création des outils d’intervention, d’évaluation, de déploiement et de suivi ainsi que de la mise en œuvre des actions à l’ICM. Ce comité de projet sera constitué d’un chargé de projets, d’un médecin addictologue, d’un infirmier tabacologue/addictologue, d’un représentant des ressources humaines et de chargés d’animation. Ils auront la charge de la mise en œuvre opérationnelle du projet en lien avec le comité de pilotage. Le comité de projet mettra en place la méthodologie de projet nécessaire à la réalisation des actions. Il développera les différents outils : rétro planning, outils d’évaluation, rapport d’activité, bilan financier, formations, sensibilisations ainsi que l’organisation des sevrages (protocoles, arbres décisionnels, adaptation des logiciels internes à la tabacologie)
---- Il sera force de proposition auprès du comité de pilotage pour déployer les actions afin de respecter les objectifs fixés dans le projet

--- Création d’un comité d’évaluation chargé du suivi de l’atteinte des objectifs fixés. Il sera constitué d’un chargé de projets, d’un représentant du DIM, d’un représentant du service informatique, d’un responsable des ressources humaines et de représentants du CHSCT. Il sera indépendant de l’équipe projet afin d’assurer la plus grande neutralité et objectivité dans l’expression des résultats
--> En raison de la période COVID, les indicateurs d’évaluation pour le rapport ont été fournis par le DIM et le système d’informatique médical.

-- 2. Réalisation d’un état des lieux initial de l’existant en associant l’ensemble des parties prenantes pour recueillir et prendre en compte l’opinion des salariés et des usagers afin de faciliter leur adhésion à la politique de prévention du tabagisme et identifier les points forts et les points faibles de la situation
--- La réalisation d’un état des lieux permet la définition d’objectifs spécifiques et réalistes pour une année. Cet état des lieux sert également de base à l’évaluation des avancées de la mise en place de la politique « lieu de santé sans tabac » de l’établissement (Les enquêtes ont démarré le 2 juillet 2020 et se sont terminées le 31 juillet)
--- L’ICM pilote, avec le Centre Léon Bérard (Lyon) le groupe onco-addiction de la fédération Unicancer et réalise conjointement avec les 19 autres CLCC un outil national d’évaluation de la mise en œuvre de la démarche lieu de santé sans tabac spécifique à la cancérologie. Cet outil permettra de dresser un état des lieux local de l’avancée des travaux, facilitant également les comparaisons nationales

-- 3. Mise en œuvre des actions pour aider les fumeurs (professionnels de l’ICM, partenaires, usagers…) à s’arrêter de fumer au sein d’un établissement sans tabac
--- Sensibilisation de l’ensemble des personnels : le but est d’implémenter une culture « anti-tabac » au sein de l’ICM
---- Les objectifs sont d’encourager les professionnels de l’ICM à questionner les patients quant à la consommation de tabac et à réaliser le conseil minimal systématiquement mais aussi à prévenir des dangers de l’exposition à la fumée passive
---- Cette sensibilisation est destinée à tout le personnel soignant et non soignant, elle sera systématiquement organisée lors des accueils des nouveaux embauchés, une à trois fois par an, elle reposera sur les moyens de communication interne à l’ICM (intranet, IMag…) et les outils des professionnels (dossier DSI…)
---- Ces informations alerteront sur les liens entre le tabac et les 17 localisations de cancers, expliqueront les mécanismes de dépendance pour faire changer le regard sur le tabagisme sans culpabiliser les fumeurs, rappelleront le règlement intérieur et la loi vis-à-vis du tabac, présenteront la pratique du Conseil Minimal et l’algorithme de prise en charge d’un patient fumeur au sien de l’ICM
---- A l’occasion des événements comme la Journée Mondiale sans Tabac les 31 mai et Mois sans Tabac en octobre, novembre des stands d’information seront organisés avec mesure du CO expiré et remise de fiches algorithmes résumés de la prise en charge des fumeurs à l’ICM.
--- Formation des professionnels de santé prescripteurs pour une prise en charge systématique des patients fumeurs conformément aux recommandations de l’HAS
--- Monter en compétence les professionnels de santé prescripteurs présents sur le site afin de les doter de connaissances adaptées à leur pratique
--- Former les professionnels de santé prescripteurs aux nouveaux outils organisationnels et informatiques intégrés dans la pratique de soins courante afin de faciliter les prescriptions des substituts nicotiniques conformément à la loi de santé publique de 2016
--- L’hospitalisation des patients à l’ICM peut imposer un sevrage forcé aux fumeurs en raison de l’interdiction de fumer dans l’enceinte de la structure. Afin de prévoir un accompagnement correspondant aux besoins des patients ainsi qu’à l’urgence de la situation, l’ICM organisera cette information sur site, intégrée à la pratique quotidienne des personnels de santé prescripteurs
--- Cette formation sera adaptée à la réalité et aux contraintes de la vie de l’établissement et spécialisée à la cancérologie, elle permettra d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires à la prescription de traitements en cas de dépendance et à l’orientation des usagers à haut risque vers une consultation spécialisée. Sa pédagogie reposera sur les techniques connues actualisées favorisant les changements des pratiques des adultes
--- Ce modèle de formation par compagnonnage est privilégié car guidé par les résultats des évaluations des formations classiques qui ont montré que moins de 30% des participants intégraient leurs nouveaux savoirs à leur pratique quotidienne

-- 4. Prise en charge des fumeurs
Les actions d’accompagnement des fumeurs à l’arrêt se différencieront en fonction des publics cibles, qu’il s’agisse des patients, des professionnels de l’ICM ou des partenaires

--- Réactualisation des protocoles de prise en charge des fumeurs. La prise en charge des patients fumeurs sur le site de l’ICM fait actuellement l’objet d’un protocole structuré peu connu et intégré à la pratique de façon non encore systématique. Ce programme permettra de le réactualiser en 2019 en tenant compte des propositions du European Network for Smoking and Tobacco Prevention (ENSP) et de l’adapter aux professionnels et aux partenaires. Les outils de tabacologie utilisés dans ces protocoles sont ceux publiés par Santé Publique France et l’HAS (Dossier de tabacologie, brochures, tests validés…). De nouveaux outils organisationnels et informatiques seront intégrés dans la pratique de soins courante en 2019 afin de faciliter les prescriptions des substituts nicotiniques conformément à la loi de santé publique de 2016. Les nouveaux protocoles seront intégrés à la démarche qualité de l’établissement et accessibles dès 2019 sur ennov (base de données informatisée de référence de la démarche de qualité de l’ICM).

--- Prise en charge des patients fumeurs
---- Conseil minimal et repérage systématique : Tous les patients fumeurs ayant un cancer et hospitalisés bénéficient actuellement du conseil minimal grâce à son intégration informatisée dans le Dossier de Soins Infirmier. Ce programme permettra d’étendre progressivement le conseil minimal à 30% des consultations de coordinations en 2019, à toutes les consultations de coordination en 2020 puis à au moins 30% des consultations d’annonce 2021
---- Accompagnement à la réduction de consommation de tabac et au sevrage : Les patients en situation de précarité seront considérées comme prioritaires dans l’attribution des rendez-vous de consultations individuelles avec un tabacologue en privilégiant le principe d’universalisme proportionné afin de rejoindre plus efficacement les populations vulnérables. Les critères de précarité retenus seront spécifiques à la cancérologie en raison d’une inadéquation du Score EPICES avec la situation vécue par les patients ayant un cancer
---- La prise en charge actuelle à l’ICM est conforme aux standards d’efficacité internationaux et aux recommandations de bonnes pratiques nationales (HAS) et internationales. La première consultation individuelle dure entre 30 et 60 minutes. Les consultations suivantes durent entre 15 et 30 minutes. Il est proposé un schéma initial de 6 consultations individuelles qui sont intégrées dans le parcours de soins cancérologique pour ne pas générer de déplacements supplémentaires aux patients
---- Ces consultations peuvent avoir lieu en alternance avec le médecin référent lorsque le patient le souhaite
---- Des consultations téléphoniques sont organisées quand les patients éprouvent des difficultés à se déplacer, sont éloignés de l’ICM et souhaitent poursuivre l’alliance thérapeutique initiée à l’ICM ou refusent une prise en charge addictologique de proximité
---- Le suivi s’étend au moins sur les 12 mois qui suivent la date d’arrêt en collaboration avec les professionnels de santé de proximité désignés par les patients.
---- Chaque consultation de tabacologie fait l’objet d’une mesure du CO expiré si l’état physique du patient le permet. Suite à un programme de recherche financé par l’Inca, l’ICM propose à l’entourage depuis 2006 d’avoir accès aux consultations individuelles de tabacologie en même temps que le patient en cours de traitement en raison de la contagiosité du comportement tabagique
---- Les substituts nicotiniques sont disponibles à la pharmacie pour tous les patients fumeurs dépendants actuellement hospitalisés à l’ICM. L’accès à ces traitements du sevrage sera facilité par de nouvelles procédures informatisées dès 2019 au sein de l’ICM et lors de la sortie grâce à la rédaction d’ordonnances automatisées comprenant des conseils personnalisés d’utilisation des substituts. De nouvelles modalités de prise en charge de proximité seront proposées d’ici à 2021 (cf. ICM lieu ressource et d’expertise dans la prise en charge du tabagisme en cancérologie)

--- Prise en charge des personnels : Fin 2020, un protocole de mise à disposition de substituts nicotiniques oraux pour le personnel fumeur dépendant sera expérimenté dans un service avant d’être étendu à l’ensemble de l’établissement en cas de résultats concluants

--- Prise en charge des partenaires : La réglementation du lieu sans tabac sera rappelée dans les contrats avec les nouveaux partenaires intervenant sur site. En 2022, il est attendu que tous les nouveaux contrats engagent à respecter le lieu de santé sans tabac

-- 5. L’ICM comme lieu de ressource et d’expertise dans la prise en charge du tabagisme en cancérologie
--- L’Unité d’Onco-Addictologie de l’ICM est référente au niveau national pour la prise en charge des addictions chez les patients ayant un cancer. Elle a participé de 2014 à 2016 à la conception des outils et des rapports de l’Inca ayant pour thème l’arrêt du tabac dans la prise en charge du patient atteint de cancer. Avec le Centre Léon Bérard à Lyon, elle pilote le groupe national Onco-Addiction Unicancer
--- L’ICM souhaite proposer d’ici 2021, la possibilité de téléconsultations et de télé-expertises pour les sevrages tabac difficiles des patients ayant un cancer
--- Une première expérimentation sera proposée en fonction des modalités de soutien financier possible avec les professionnels d’une ou deux MSP volontaires et leurs patients. En fonction des résultats de l’évaluation et de l’avis des tutelles ces activités pourraient être proposées ultérieurement sur le territoire de toute l’Occitanie
--- La méthode de prise en charge spécifiquement intégrée au parcours de soins en cancérologie sera valorisée au niveau régional, national et international

-- 6. Aménagement de l’environnement
L’aménagement de l’environnement est un élément important de la mise en œuvre de la politique car il améliore l’intégration de celle-ci dans une démarche de promotion de la santé par la création de milieux favorables. Cet aménagement répond à plusieurs objectifs, il permettra d’éloigner toutes les personnes présentes sur le site de l’ICM de la fumée passive du tabac : en extérieur mais également en raison de la présence de « zones fumeurs » à proximité des fenêtres du bâtiment. Il participe en outre à la dénormalisation du tabagisme au sein de la structure en raréfiant les zones de regroupement de fumeurs jusqu’à leur disparition. Il s’agit d’éviter notamment le tabagisme des soignants qui sont au contact du public accueilli (patients, famille, prestataires, etc.).
Afin de composer avec les réticences éventuelles, cet aménagement sera décidé par le comité de pilotage, composé de l’ensemble des parties prenantes de la mise en place de cette politique, il s’agira de prévoir la montée en puissance sur les 3 années du projet de l’ICM comme lieu de santé sans tabac. L’ICM s’appuiera sur la démarche réussie de l’Hôpital de Gray présentée comme modèle lors du Colloque au Ministère de la Santé « Vers des lieux de santé sans tabac : l’expérience de l’hôpital » le 24 octobre 2017.

-- 7. Evaluation des actions : Le comité d’évaluation sera en charge de la supervision de l’évaluation des actions
--- Des évaluations régulières permettront de mesurer la faisabilité des actions et de prévoir une montée en puissance durant les 3 années de déploiement du programme. L’état des lieux initial servira de base à la définition des objectifs précis des années 2020 et 2021
--- L’audit pour réaliser l’état des lieux initial « Lieu de santé sans tabac » sera finalisé en 2019 à partir de la maquette travaillée avec les autres centres de lutte contre le cancer français (cf. document en annexe) et de la grille du Respadd
--- Les actions prévues par le comité de pilotage ainsi que la satisfaction des bénéficiaires (patients, personnels, partenaires) seront jugées par un audit annuel.
Un auto-audit plus spécifique des Consultations d’aide au sevrage sera réalisé annuellement

-- 8. Communiquer sur l’opération et valoriser les résultats pour créer une dynamique participative et transposer les résultats à d’autres établissements
--- Communiquer sur l’opération : Afin de promouvoir le dispositif et informer l’ensemble des parties prenantes (personnels, patients et partenaires) il est nécessaire de prévoir une stratégie de communication adaptée aux différentes cibles des actions
---- La communication à destination des patients et de leur entourage doit être un levier pour faciliter leur démarche d’arrêt ou de réduction du tabagisme
---- La communication à destination des personnels doit également être un levier pour faciliter leur démarche d’arrêt mais doit également servir de plaidoyer en faveur de la démarche lieu de santé sans tabac. En effet, il est primordial d’obtenir l’adhésion des personnels pour faciliter les actions
---- La communication à destination des partenaires doit permettre leur adhésion à la politique « lieu de santé sans tabac » afin de faciliter le respect de la règlementation. Des actions sont également prévues pour aider leur démarche d’arrêt du tabac, ils doivent donc connaitre l’ensemble des aides dont ils peuvent disposer sur l’ICM
---- Ces populations cibles pourront être sensibilisées et informées via des supports papiers (infos dans les salles d’attentes, au restaurant d’entreprise, notes dans les services, magasines internes à l’entreprise, etc.), via les outils informatiques (écrans dans les bâtiments, intranet, note interne, etc) mais également lors de réunions internes (réunions d’équipes hebdomadaires, transmissions, CE, CHSCT, etc)
--- Valoriser les résultats : Les résultats de la mise en œuvre de la démarche lieu de santé sans tabac à l’ICM seront communiqués afin de promouvoir les actions réalisées. Si la démarche est pertinente et démontre son efficacité, les activités de l’ICM pourront faire l’objet de communication écrites dans des revues de santé publique, de tabacologie ou d’onco-addictologie ou de communication orales lors de conférences ou de congrès
---- Ces résultats seront également valorisés via les supports de communication de l’ICM : site internet, magasine de la structure, rapport d’activité, newsletters, etc.
L’ICM étant pilote du groupe « onco-addiction » de la fédération unicancer, ces résultats pourront également être valorisés au niveau national auprès des autres centres de lutte contre le cancer

Année de début de réalisation
2020

Année de fin de réalisation
2020

Durée
12 mois

Fréquence
Suivie

Public
Adolescents (13-18 ans), Adultes 18-55 ans, Personnes de plus de 55 ans, Professionnels de santé, Patients, Usagers de drogues

Public autre
Professionnels de l’ICM (administratif, hôtellerie, technique) ; Accompagnants des patients ; Partenaires de l'ICM

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Formation, Etude et recherche, Documentation, Travail en réseau, Prise en charge sociale, Prise en charge médicale, Actions liées à la réglementation

Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- Nombre de bénéficiaires :
-- Le nombre de patients ayant eu un conseil minimal est de 1165
-- Le nombre de patients différents pris en charge en hospitalisation est de 756 pour le tabac
-- 589 consultations externes en individuelle et en tabacologie ont été faites (dont 339 téléconsultations)
-- L’équipe de l’ICM organise le DIU de tabacologie grand-sud et a formé 51 professionnels de santé
-- 6 infirmières libérales ont aussi été formées à la prescription des substituts nicotiniques le 3 mars 2020, dans le cadre de l’école du cancer

- Nombre d'interventions : 18 sessions au total / 177 professionnels formés
-- Formation générale en tabacologie : 7 sessions / 66 stagiaires
-- Formation spécifique - prescripteurs de TNS : 4 sessions / 27 stagiaires
-- Formation spécifique - entretien motivationnel : 6 sessions / 71 stagiaires
-- Formation spécifique - TCC : 1 session + 1 retex / 13 stagiaires

* Indicateurs qualitatifs
- 21,56% ont accepté et pris un traitement par substituts nicotiniques et 78,44% ont eu des entretiens motivationnels et/ou séances avec des techniques issues des TCC
- En 2020, la situation sanitaire a provoqué une diminution du nombre des hospitalisations totales car les chambres doubles sont devenues des chambres simples
- le délai d’attente entre la demande d’une consultation de tabacologie et la réalisation de la consultation était de 10 jours
- 41 professionnels ont obtenu le titre de tabacologue
- 2905 unités de substituts nicotiniques ont été délivrées (patch, pastille, cartouche de nicorette inhaleur)

Secteur d'activité
Centres de soins, établissement de santé

Lieu d'intervention
Institut régional du Cancer de Montpellier (ICM)

Niveau géographique
Régional

Commune
Montpellier

Plan national
ADDICTIONS - La prise en charge et la prévention des addictions, MILDT - Plan MILDT, MILDT - Plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l'alcool, CANCER - Plan cancer (2014-2019)

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)

Observation
CPOM 2019-2023