Soleil chaleur mode d'emploi

Cancers

Constats :
- Les données statistiques concernant les cancers prévisibles sont alarmantes : 1 enfant sur 4 est susceptible de développer un cancer de la peau à l'âge adulte (données nationales).
- Chaque année, trop de personnes se présentent aux urgences avec des brûlures au second degré causées par le soleil, qu'elles soient autochtones ou estivantes.

Facteurs favorisants :
- Des campagnes d'information nationales (mutuelles, Ligue contre le cancer, Sécurité Solaire…) représentent depuis peu un renfort médiatique facilitant la connaissance du problème par la population.
- L'expérience d'une campagne européenne antérieure organisée dans le département en 1994 : « Beau le soleil, bobo le soleil », a été un outil de référence.

Informer le public sur l'importance d'avoir un comportement adapté aux conditions climatiques estivales afin d'éviter les risques liés à l'exposition excessive au soleil et à la chaleur.

Création d'un visuel représentant la campagne d'information.
- 10 groupes d'enfants de centres de loisirs volontaires de la ville d'Antibes avec leurs animateurs y ont participé (2004).
- Test du visuel auprès du public sur les plages par présentation sur des affiches et des tee-shirts ; interview et bilan (Eté 2004).

Participation à la « journée du développement durable » (1er juin 2005) :
- Stand d'information animé, actions ludiques et éducatives
- Concours de dessins.

Participation à la manifestation familiale « Festi-jeux » :
- Association de messages de prévention à l'activité ludique.

Actions éducatives dans les centres de loisirs (juillet – aout, 2005) :
- Formation des animateurs (prévention solaire)
- Projet pédagogique (sensibilisation à la prévention solaire) développé par chaque animateur
- Spectacle autour de la chanson « Mets ton sombrero … quand le soleil est haut » de la Sécurité Solaire. Rencontre avec 140 familles.

Campagne d'information (juillet 2005) :
- Création d'affiches et de marque-pages, pour faire passer les principales recommandations par l'image afin que les barrières de la langue (population étrangère présente en été) ne soient pas un obstacle ; plaquette mentionnant les numéros à appeler en cas d'urgence et les numéros utiles.
- Information et mise à disposition des outils de communication dans de nombreux lieux (postes de secours, pharmacies, camping, snacks de plage, lieux de loisirs…).

Campagne de prévention sur les plages (juillet et août 2005) en partenariat avec les Services du Conseil Général sur le thème « Soleil, Chaleur, mode d'emploi ».

Cette action a également mis l'accent, en plus des méfaits du soleil, sur la prévention du coup de chaleur notamment avec la collaboration du Conseil général.
- Accueil du public sur les plages sous des tentes (5 jours au total sur les plages)
- Animation d'une exposition par le personnel médical et paramédical
- Conseils de prévention et jeux interactifs
- Remise de tee-shirts et marque-pages reprenant les informations de la campagne
- Propositions de casquettes et biberons d'eau aux jeunes enfants par le Conseil général
- Interventions de 2 dermatologues antibois
- Relais de la campagne par l'hôpital d'Antibes et par les médiateurs de plage municipaux et les postes de secours : météo affichée, dont l'indice solaire (index UV).

Equipe :
3 actifs au quotidien pour l'intendance. 20 personnes de la ville ou du Conseil Général pour les animations.

Conseil Général
Deux dermatologues libéraux
Direction Jeunesse Loisirs de la ville.

2004

2007

1 an pour l'ensemble des actions. Les principales manifestations ont lieu en juillet-août.

Suivie

Enfants (2-5 ans), Enfants (6-9 ans), Préadolescents (10-12 ans), Professionnels du social, Tout public

2 500 personnes (dont au moins 800 enfants). 40 adultes relais formés.

Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Formation

Jeux permettant de s'informer tout en s'amusant. Logo Affiches Marque-pages Tee-shirts Exposition spécifique à la campagne

- Coffrets « Vivre avec le soleil » de l'association « Sécurité Solaire », offerts par la Ligue contre le cancer pour les centres de loisirs. - Utilisation ponctuelle de l'exposition de 1994, « Beau le soleil, bobo le soleil » - Casquettes et biberons d'eau jetables pour les bébés et documents « prévention canicule » sur les plages.

Presse : 3 reportages dans Nice-Matin, 1 dans la Tribune, Info-Mag et Site internet officiel de la ville d'Antibes.
Radio : NRJ, Europe 1, Radio bleu azur.
Télévision : France 2, France 3, LCI, eTV.
Affiches au Marineland, en ville.
Visite du Ministre de la santé et du président de l'INCa.

Un rapport d'évaluation a été fait, qui comporte notamment :

- Des éléments d'appréciation :
o Estimation précise des coûts : 2,5€ par personne touchée directement par une information personnalisée.
o Les pratiques de protection se sont renforcées lors des sorties des centres de loisirs.
o De nombreux professionnels comme les propriétaires de camping se sont associés à la campagne en la considérant comme un service supplémentaire gratifiant et nécessaire pour prévenir les conduites abusives dont ils sont témoins. La légitimité à être acteur de prévention renforce l'appropriation et la participation à la campagne.
o Les pharmaciens continuent d'utiliser l'affiche qui renforce leur discours.
o Image de la ville renforcée : perçue comme dynamique et soucieuse du bien-être de ses administrés et de ses touristes. Le public semble touché par cette action perçue comme altruiste et y participe plus facilement.
o L'action bénéficie d'un contexte médiatique national porteur (campagnes nationales, affichages dans les villes par des mutuelles, actions développées par « Sécurité solaire » et par la Ligue Contre le Cancer).
o Communication réussie, même auprès des étrangers.

- Un état des lieux par photographies sur les plages (comptage des enfants) a été tenté mais s'est avéré inexploitable.

- Les éléments de réflexion actuels sur l'évolution du dispositif :
o Prévoir des animateurs polyglottes.
o Commencer la campagne plus tôt dans l'année.
o S'adresser en priorité aux modes de garde de la petite enfance.
o Envoyer l'affiche aux médecins généralistes.
o Faire participer les plagistes privés, ce qui n'est pas simple étant donné leurs objectifs commerciaux.
o La piscine d'Antibes est très fréquentée. Or la crème et les tee-shirts y sont interdits, une concertation est à mener avec les responsables.

- Une formalisation : description détaillée des différentes actions et de leur mise en oeuvre.

- Pérennisation des outils.

Centre ville, centres de loisirs, plages.

Départemental, Territorial

Antibes

Antibes

- Des moyens humains formés : accueil, conseils et préparation de l'action (ex : savoir monter les bons partenariats, organisation, logistique). Autant de compétences réutilisables sur d'autres projets qui bénéficient d'une organisation très solide.
- Il s'agit d'une action multi facettes qui s'inscrit dans la durée.
- Le besoin d'une déontologie discutée et reconnue se fait sentir : les personnels (hors corps médical) se posent le problème de leur légitimité pour intervenir en « secours à personne en danger » de façon plus ou moins autoritaire (exemple d'un enfant non protégé plusieurs heures sur la plage ou déjà brûlé). L'autorité morale du médecin est utile dans ces situations mais parfois sans suite et là, que peut-on faire ?
- Le fait que les conseils sont parfois reçus comme une frustration du plaisir recherché limite le bénéfice du discours.