Toit et moi ou comment les usagers de la psychiatrie habitent la cité marseillaise

Santé mentale

Programme 1 : Population générale
• Objectif 1 : Prévenir, repérer la souffrance psychique et la crise suicidaire
• Objectif 1.1 : Poursuivre et développer des actions d'information auprès du grand public

Les personnes souffrant de problèmes psychiques sont victimes de stigmatisation de la part des professionnels et du grand public : logique bouc émissaire des bailleurs ou du voisinage, exclusion du marché du logement (non éligibilité, refus de glissement de baux…), assimilation entre problèmes psychiques et dangerosité… Par ailleurs on note que le « grand public » méconnait les conditions de vie et de logement des personnes souffrant de troubles psychiques, et méconnait la santé mentale en général.
Depuis la fermeture de nombreux lits dans les années 80, la politique de soin s’est efforcée de rendre possible l’accès au logement. Ceci marque une étape cruciale dans la prise en charge de la maladie mentale : le logement est conçu comme un outil thérapeutique permettant au patient d’échapper aux regards des autres (à l’hôpital, dans la rue…). L’autonomie et la responsabilité se conquièrent chez soi, quand l’hôpital reste un environnement infantilisant.
La politique d’intégration dans la cité, le vécu des personnes rencontrant des problèmes de santé mentale, demandent donc à être connus, d’autant plus que « grand public » et usagers de la psychiatrie sont désormais amenés à être voisins, à vivre ensemble dans la cité.
Il s’agit d’un projet de film documentaire, portant sur les problématiques soulevées par la maladie mentale et le logement. Il pose la question suivante : qu’est ce que la Cité (au sens urbain et politique) fait de ses usagers de la psychiatrie ? C’est à l’échelle de la ville de Marseille que cette question est appréhendée. Ce projet questionnera les interactions grand public-usagers de la psychiatrie, les représentations à l’œuvre, la façon dont l’action publique traite cette question organise une offre de soin, une offre d’accompagnement…

* Objectif général
- Favoriser l’intégration dans la cité des personnes souffrant de troubles psychiques

* Objectif Intermédiaire
- Documenter la façon dont 5 usagers de la psychiatrie parviennent à vivre dans leur logement, dans leur quartier et dans la cité malgré et avec leurs fragilités

* Objectif opérationnel
- Développer une action d’information sur la santé mentale auprès du grand public et auprès des professionnels

* Réalisation et diffusion d'un film documentaire, portant sur les problématiques soulevées par la maladie mentale et le logement
- Tournage
. Documentation : La réalisatrice et une équipe légère de tournage (assistante, opérateur prise de vue et ingénieur du son) documentent le réel : accompagnent les soignants et les travailleurs sociaux, assistent aux réunions, assistent aux entretiens, observent les logements, passent du temps dans les logements avec les usagers de la psychiatrie
. Séances de travail entre certains usagers et un infographiste
- Développement du film et recherche de financement

* Post-production
. Montage image : dialogue entre réalisatrice, monteur, personnes ressources, institutions et associations partenaires
. Montage son et mixage
. Etalonnage
. Masterisation

* Communication et diffusion
. Organisation de projections suivies de débats par la réalisatrice, les personnes ressources, les associations et les institutions partenaires en direction du milieu audiovisuel et du milieu de la santé mentale
. Invitations des usagers de la psychiatrie et de leur famille

La Compagnie ; Festival Image de Ville ; Centre Médico-Psychologique Belle de Mai et Pressensé ; Hôpital Edouard Toulouse ; Atelier Santé Ville Santé Mentale ; Habitat Alternatif Social Le Marabout ; Union Départementale des Associations Familiales (UDAF) ; Arpsydémio ; Foyer Armée du Salut ; Les Films du Carry ; Lyon Capitale TV ; Cinéphage ; Le Polygone Etoilé ; Ville de Marseille, Culture ; In citta ; Centre hospitalier intercommunal de Fréjus Saint Raphaël ; LESA de l'Université Aix-Marseille

2019

2019

12 mois

Suivie

Professionnels de santé, Professionnels du social, Tout public, Parents, Patients, Aidants, Habitants

5 000 personnes (prévisionnel)

Communication, information, sensibilisation, Production, analyse ou valorisation d'outil, Documentation

Film documentaire

Présentations au sein de l’organisation par le biais des bénévoles et salariés de Dis-FORMES ; Présentation dans les groupes cibles
directs ; Comité de suivi du film (réunions trimestrielles) ; Présentation du projet de film lors des évènements publics : SISM, Colloques, sorties de résidence, résidences-débats ; Présentation auprès de services spécialisés ; Présentations à l'Atelier Santé Ville Santé Mentale, les CMP Belle de Mai et Pressensé etc. ; Sites internet

* Indicateurs quantitatifs
- Nombre de sessions de tournage : 4 soit 11 journées
- Nombre de visionnages du fil pré-monté : 2
- Nombre de personnes particpants au tournage : environ 20
- Nombre de semaines de visionnage des rushs : 4 puis 15 semaines ponctuées par 4 visionnages
- Nombre de participations à des événements : 4
. Semaine d'information en Santé Mentale 2019 au Centre hospitalier Intercommunal de Fréjus-Saint-Raphaël
. Colloque Cinéastes arpenteurs, qu'est ce qu'un territoire cinématographique ? organisé par le LESA d'Aix-Marseille-Université
. Rencontres-débats organisées par In Citta sur le thème Habiter et santé mentale les 18 juin et 15 septembre 2019
- Nombre de spectateurs présents aux colloque : 200
- Nombre de diffusions : 1 aux 5 personnages et aux 3 soignantes des CMP Belle de Mai et Pressensé

* Indicateurs qualitatifs
- Modalités de tournage : Personnalités filmées au sein des logements comme dans l'espace public qu'ils ont l'habitude de traverser, les rushes filmés laissent entrevoir la réalité des quartiers et espaces de Marseille, au gré de leurs trajets et voyages urbains ; Les tournages ont permis d'aller à la rencontre de leur réalité et du voisinage ; Captation des évolutions des personnages dans leurs manières d'habiter, sur 2 ans et demi de tournage
- Satisfaction : +

Autre

Centres Médico-Psychologiques ; Hopitaux, associations et structures de soins partenaires ; Domicile des usagers ; Maison de production dis-FORMES ; Festivals, salles de cinéma, salles de colloques, salles de formation ; In Citta ; Centre hospitalier intercommunal de Fréjus Sain Raphaël ; Vidéodrome 2 à Marseille

Régional

Marseille

SANTE MENTALE - Plan psychiatrie santé mentale