Thème
Sexualité (contraception, IVG), VIH-Sida IST

Programmes
    Programme 3 : Enfants, adolescents, jeunes
  • Objectif 5 : Promouvoir des actions pour améliorer la vie affective

Contexte
Depuis 15 ans, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse a augmenté deux fois plus vite qu’au niveau de la métropole. En 2011, La région Paca est la région ayant le plus fort taux d’IVG en France avec la Corse : 21 IVG pour 1000 femmes de 15 à 49 ans. Une étude réalisée par l'Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d'Azur auprès de femmes ayant eu une IVG montre que deux tiers d’entre elles utilisaient un moyen de contraception le mois précédant le début de la grossesse ; le plus souvent il s’agissait de méthodes naturelles (spermicide, éponge, retrait…) ou de la pilule.

D’après le dernier Baromètre santé de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), en 2010, 16,5 % des garçons et 9,7 % des filles ont déclaré avoir eu leur premier rapport sexuel avant 15 ans.
En 2010, parmi les jeunes qui ont eu leur premier rapport avant 15 ans, 11,1 % ont déclaré que ce rapport était forcé ou accepté mais pas vraiment souhaité. Chez les filles, les rapports sexuels précoces ont souvent lieu avec un partenaire plus âgé, ce qui accentue le rapport de force, l’adolescente risquant, par crainte de décevoir son partenaire, de ne pas parvenir à refuser le rapport ou à imposer l’utilisation du préservatif si ce dernier ne le propose pas.
En 2010, près de 90 % des filles et des garçons sexuellement actifs de moins de 30 ans de la région déclarent avoir utilisé un moyen contraceptif au moment de leur premier rapport sexuel. Toutefois, les pratiques sont différentes selon l’âge au premier rapport : 34,9 % des garçons et 13,8 % des filles qui déclarent avoir eu leur premier rapport avant 15 ans n’ont pas utilisé un moyen contraceptif. Des études montrent que la couverture contraceptive lors du premier rapport sexuel est un bon indicateur des pratiques préventives et contraceptives adoptées dans les futures relations.
Parmi l’ensemble des moyens de contraception mis à disposition, le préservatif est le moyen le plus souvent cité (97,1 % d’entre eux). Cette importante diffusion du préservatif reflète d’abord l’impact des campagnes de prévention de l’infection à VIH, mais le préservatif peut aussi être utilisé dans une optique contraceptive. En région Paca, d’après les données du Baromètre santé 2010, le préservatif est utilisé par 20,5 % des femmes1 ; plus de 6 filles sur 10 âgées de 15 à 17 ans l’utilisent comme moyen de contraception.

De plus, en termes socio-culturels, l’image de sexualité véhiculée par notre société conforte le plus souvent la domination des hommes sur les femmes, y compris par la violence, et réduit fréquemment les femmes à des objets sexuels. Voir pour s’en convaincre l’univers des représentations de la publicité ou des clips vidéos ou encore l’accès devenu si aisé, en particulier pour les jeunes, aux images pornographiques.
Face à ces phénomènes, il est essentiel d’accompagner les jeunes dans une réflexion sur la construction de relations respectueuses de soi et des autres et de favoriser une vie sexuelle à moindre risque.

Consommateurs permanents de communication audiovisuelle, par l’intermédiaire de la TV, mais plus encore de l’Internet, des jeux vidéo ou des réseaux sociaux, les jeunes sont ainsi tout à la fois soumis et contributeurs de représentations relatives aux relations affectives et sexuelles véhiculés par ces médias le plus souvent caricaturales. Les corps, celui de la femme en particulier, mais pas seulement, sont montrés comme des objets de consommation et de commerce, les relations hommes femmes sont réduits à des stéréotypes où le machisme et la violence, physique ou symbolique, ne sont jamais très loin.
Les interventions que font tous les acteurs de l’éducation à la vie affective et sexuelle relèvent le plus souvent cette aggravation dans les relations affectives et humaines entre les jeunes Ils font aussi à chaque fois le lien avec l’univers médiatique et des images dans lesquels les jeunes baignent, sans jamais ou presque avoir les outils et les temps de recul nécessaire à leur compréhension et à une distanciation.

Objectif de l'action
* Objectifs du plan d'action "Enfants, adolescents, jeunes"
- Objectif général 5 : Promouvoir des actions pour améliorer la vie affective
- Objectif opérationnel 5A : Développer des actions d’éducation à la santé affective et sexuelle
5A.1. Développer des actions d'éducation à la sexualité auprès des jeunes et des étudiants

* Objectifs opérationnels
- Prendre en compte les principales interrogations des jeunes et les accompagner ensuite dans une démarche de réflexion
- Les amener à faire preuve de sens critique à l’égard des messages véhiculés par notre culture au sujet de la relation affective et sexuelle au travers des médias
- Les accompagner à exposer leur propre conception au travers de différents supports : visuels, musicaux et magazines

* Objectifs pédagogiques
. Séance 1
- Prendre conscience des diverses représentations de la sexualité
- Prendre conscience de soi et de ses besoins fondamentaux
- Prendre connaissance des conséquences de ses choix personnels
. Séance 2
- Développer un esprit critique vis-à-vis des médias
- Repérer les représentations réductrices de la sexualité véhiculées par les médias
- Reconnaitre l’influence des représentations véhiculées par les médias sur ses propres perceptions
- Construire son opinion et l’exprimer
. Séance 3
- Contribuer au travail collectif, interagir avec ouverture d’esprit, coopérer
- S’approprier divers langages, recourir au mode de communication adéquat, gérer sa communication
. Séance 4
- Mettre à profit ses ressources personnelles afin de prendre la parole au sein d’un groupe
- Savoir écouter et prendre en considération les points de vue des pairs
- Connaitre les aspects relationnels nécessaires à l’expression d’une vie affective et sexuelle épanouie
. Séance 5
- Connaitre et repérer les lieux ressources du département
- S’inscrire dans une démarche active de prise en charge de sa propre santé sexuelle
- Acquérir des connaissances et des repères sur le thème de la contraception et des IST

Description
* Axe de travail en direction des partenaires
- Présentation du projet et organisation des collaborations avec les professionnels spécialisés dans les champs médiatique, socio-culturel et de la prévention

* Axe de travail en direction des équipes éducatives
- Rencontre avec les équipes éducatives pour leur présenter le projet

* Axe de travail en direction des jeunes
- Animation de la séance 1
. Travail sur les représentations et les attentes des jeunes sur la vie affective et sexuelle, afin de définir de manière concertée le thème de travail des 4 séances suivantes.
- Animation de la séance 2
. Décryptage de l’influence médiatique au regard du thème choisi en lien avec la vie affective et sexuelle
- Animation de la séance 3
. Organisation et mise en mots ou en images de leurs propres idées et conceptions sur le thème choisi en lien avec la vie affective et sexuelle
- Animation de la séance 4
. Présentation des 3 productions et analyse en plénière
- Animation de la séance 5
. Information sur les lieux ressources et présentation du Pass’santé afin de promouvoir une bonne santé sexuelle

Partenaire de l'action
Institut des métiers de la communication audiovisuelle d’Avignon, centres sociaux, La Gare Coustellet (Scène de Musiques Actuelles - SMAC), centres de planification familiale, Mission de santé Publique, CIDFF, établissements de formation hors éducation nationale (MFR, ACAF MSA, lycée agricole, missions locales)

Année de début de réalisation
2019

Année de fin de réalisation
2019

Durée
12 mois

Fréquence
Répétitive

Public
Adolescents (13-18 ans), Jeunes 16-25 ans (insertion professionnelle), Etudiants, apprentis

Nombre de personnes concernées
40 personnes (prévisionnel)

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Production, analyse ou valorisation d'outil, Coordination locale

Outils et supports utilisés :

Photolangage

Communication et valorisation de l'action
Site internet du CoDES 84

Financeur
  • ARS
  • Collectivités territoriales
  • - Conseils départementaux : Vaucluse €

Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- Nombre de partenaires mobilisés
- Nombre de professionnels présents lors des réunions de présentation de l'action
- Nombre de rencontres par établissement
- Nombre de jeunes présents
- Nombre de thématiques abordées
- Nombre d'outils et d'information proposés
- Nombre de lieux ressources proposés

* Indicateurs qualitatifs
- Types de thématiques abordées
- Type d'outils et d'information proposés
- Types de lieux ressources proposés
- Satisfaction des participants

Secteur d'activité
Centre social, Mission locale, Organisme de formation, Structure d’accueil pour les jeunes, Centre de formation d'apprentis (CFA)

Lieu d'intervention
Locaux du CoDES, centres de formation des apprentis, organismes de formation, Point accueil écoute jeunes, missions locales, centres sociaux

Niveau géographique
Départemental

Commune
Valréas, Bollène, Vaison-la-Romaine, Sorgues, Cavaillon

Niveau départemental
Vaucluse

Niveau territorial de santé
Cavaillon, Avignon, Orange-Valréas

Plan national
CONTRACEPTION - Stratégie d'actions en matière de contraception, JEUNES - Plan Santé des Jeunes, VIH/SIDA/IST - Plan national de lutte contre le VIH/SIDA et les IST (2010 - 2014)

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)

Observation
Action sur 4 ans (2017-2020)
Les actions "Programme de soutien à la fonction parentale", "Amour, sexualité, contraception : on SEXprime", "Si l’amour leur était conté", "Cap, pas cap de dire non ?", "Mange sain, bouge bien" et "Prévenir l’obésité des jeunes en impliquant les familles" du CoDES 84 sont réunies sous un unique dossier de subvention de l'ARS (CPO Enfants, ados, jeunes). La subvention allouée pour les 6 actions est de 119 590 € par an. Le budget détaillé n'apparait que sur la fiche du Programme de soutien aux familles et à la parentalité.