Thème
VIH-Sida IST

Programmes
    Programme 14 : Améliorer la prévention, le dépistage et le suivi du VIH/SIDA/IST
  • Objectif 4 : Proposer un dépistage des chlamydiae chez les femmes de moins de 25 ans, de la syphilis chez les homosexuels, et améliorer les pratiques du dépistage de l'herpès génital et de l'HPV

Contexte
L'infection à Chlamydia Trachomatis est l'infection sexuellement transmissible bactérienne la plus fréquente chez la femme. Une fois sur deux, l’infection est asymptomatique, cependant, en l'absence de traitement, elle peut être à l'origine de complications à moyen et long terme : inflammation pelvienne, endométrite (inflammation de la muqueuse qui tapisse l'intérieur de la cavité utérine), salpingite (inflammation d'une des trompes de l'utérus), grossesse extra-utérine et infertilité.
La prévalence est estimée entre 0,5 et 9 % chez les sujets asymptomatiques et entre 10 et 18% chez les sujets symptomatiques. Les prévalences maximales sont observées chez les femmes pour la tranche 15-25 ans.

Un test fiable, sensible et reproductible permet de poser le diagnostic d'infection à Chlamydia trachomatis, sur les prélèvements urinaires, vulvaires et vaginaux. Plusieurs traitements sont disponibles (macrolides comme la Rovamycine ®, cyclines ou azithromycine).

L'Institut de Veille Sanitaire (InVS) recommande un dépistage ciblé des infections à chlamydia.
La dernière étude en date plaide en faveur d'un dépistage annuel chez toutes les femmes âgées de 15 à 29 ans, avec des contrôles tous les six mois pour celles ayant des antécédents d'infection.

A la demande de la Direction Générale de la Santé, l’ANAES a évalué en 2003 la pertinence d'un programme français de dépistage des infections urogénitales basses à Chlamydia trachomatis.

L’ANAES conseille donc le dépistage :
- En première intention, dans la population d'hommes et de femmes de moins de 30 ans fréquentant les structures de soins permettant un dépistage et une prise en charge thérapeutique, et répondant aux critères de sélection suivants :activité sexuelle régulière ou changement de partenaire dans les 12 derniers mois ou partenaire suspecté d'IST. Une attention particulière devra être portée aux populations n'ayant aucun recours au système de soins, personnes en situation de précarité ou les jeunes adultes qui n'ont pas l'habitude de consulter un médecin (du fait de leur bon état de santé).
- Dans des centres de planification et d'éducation familiale (CPEF), les centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), les dispensaires anti-vénériens (DAV), les centres IVG et PMI.
Afin de susciter l'adhésion du public au dépistage, cette étude souligne l'intérêt de mener en parallèle une campagne d'information du public et de renforcer la prévention primaire (usage du préservatif).

Human PapillomaVirus

Cette infection sexuellement transmissible, très fréquente chez la femme jeune, régresse le plus souvent spontanément. Ainsi, chez les femmes d'une vingtaine d'années, la prévalence de l'infection est d'environ 25 %. Le risque cumulatif augmente, pour atteindre 60% 5 ans après le début des relations sexuelles; il diminue ensuite, et tombe à 5-10% après l'âge de 40-45 ans.
Plus de 80 types de ce virus sont actuellement répertoriés, dont certains sont oncogènes (surtout types 16 et 18 ; moins souvent 31, 33 et 35), et ont été reconnus comme des facteurs de risque majeurs dans le cancer du col utérin.
Les infections HPV même par un virus de type oncogène, sont le plus souvent banales, avec disparition spontanée du virus (clearance virale de 6 à 12 mois). C'est la persistance de l'infection par HPV oncogène qui est nécessaire au développement et à la progression d'une lésion précurseur du cancer du col.

La recherche d’HPV est réalisée par des techniques de biologie moléculaire, sur un prélèvement réalisé en plus du frottis cervico-utérin conventionnel, ou à partir du liquide résiduel d’un frottis en milieu liquide.

L'examen de laboratoire permettant de dépister l'existence d'une infection HPV à haut risque oncogène est pris en charge à 60% par l'Assurance Maladie depuis février 2004. Le test HPV (avec une sensibilité supérieure à 95%) est pris en charge par l'Assurance Maladie s'il est réalisé en deuxième intention (en cas de examen frottis douteux).

La découverte d’anomalies au frottis cervico-utérin conduit à une démarche de surveillance ou de diagnostic qui guide les choix thérapeutiques des lésions précancéreuses et des cancers. Actuellement, il n’y a pas de traitement de l’infection à HPV. Des vaccins sont en développement (en particulier Gardasil chez Merck).

Pour ces deux IST, l’enjeu du dépistage est important : elles sont majoritairement asymptomatiques, or elles peuvent avoir des conséquences graves. En outre, elles sont à forte prévalence chez la femme jeune, qui est souvent hors système de soin en raison de son apparente bonne santé.

Objectif de l'action
* Objectifs
- Informer les jeunes femmes fréquentant les permanences du MFPF de l’existence, des modes de transmission et de prévention de ces IST
- Inciter à pratiquer un dépistage annuel et un suivi gynécologique régulier
- Sensibiliser le personnel des CHRS/foyers du département à l’existence des ces IST et à l’importance de leur dépistage
- Mettre en œuvre des groupes d’information dans ces structures à destination des jeunes femmes
-

Description
- Mise en place de temps d’information spécifique pendant les entretiens individuels (permanences d’accueil) et les RV médicaux
- Distribution d’un flyer d’information et d’incitation au dépistage
- Réalisation du dépistage des Chlamydiae anonyme et gratuit à la permanence du bd d’Athènes
- Organisation de sessions de sensibilisation des professionnels dans 4 structures du département
- Mise en place de groupes d’information du public dans les structures du département

Partenaire de l'action
Associations

Année de début de réalisation
2007

Année de fin de réalisation
2007

Durée
12 mois

Public
Jeunes 16-25 ans (insertion professionnelle), Adultes 18-55 ans, Femmes

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Production, analyse ou valorisation d'outil, Consultation de dépistage, Accueil, écoute, orientation

Financeur
  • ARS : 6 150 € €

Niveau géographique
Départemental, Territorial

Niveau départemental
Bouches-du-Rhône

Niveau territorial de santé
Aix-en-Provence, Aubagne La Ciotat, Marseille, Martigues, Arles, Salon-de-Provence

Plan national
VIH/SIDA IST - Programme national de lutte contre le VIH/SIDA et les IST (2005-2008)

Action(s) lolf
Action 03 : Pathologies à forte morbidité / mortalité, Autres maladies infectieuses

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)