Un lieu de répit pour les personnes sans chez-soi vivant une crise psychotique

2016

Porteur de l'action : Justice et Union pour la Transformation Sociale (JUST), Association

9 rue Dragon , 13006 Marseille

04 91 58 24 57

Thème
Santé mentale, Précarité, Compétences psychosociales

Autres programmes ou dispositifs
Actions Innovantes

Contexte
Les personnes sans chez soi ont un plus grand nombre de pathologies et une espérance de vie 35 à 40 ans inférieure à la population générale. Celles qui restent durablement à la rue ont le plus difficilement accès aux soins et aux droits et sont plus souvent atteintes de troubles psychiatriques sévères comme la schizophrénie. Il y a environ 14 000 personnes sans abri à Marseille. Selon une étude rétrospective sur 6 ans conduite par les urgences psychiatriques de l’Hôpital de la Conception, Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM), 6.7% des patients admis étaient sans abri, parmi lesquels 43.7% avaient un diagnostic de schizophrénie. Ces patients étaient statistiquement plus souvent admis aux urgences. Les personnes sans chez soi souffrant de troubles psychiques sévères ont besoin d’un accueil et de soins alternatifs à l’hospitalisation lorsqu’ils vivent un épisode de crise psychotique.
Les privations de liberté, contentions, isolement sont des pratiques courantes lors des hospitalisations sans consentement en psychiatrie et sont dénoncées dans un rapport récent du Contrôleur général des lieux de privation de liberté ainsi les médias. Il est indispensable de lutter contre les privations de liberté en psychiatrie et d’instaurer les conditions d’une véritable démocratie sanitaire.
Les alternatives à l’hospitalisation en psychiatrie sont moins coûteuses que les prises en charge hospitalières. Au niveau international, les études montrent que les séjours en structures résidentielles de crise de type « centre de répit » ont, en particulier, un coût nettement inférieur à l’hospitalisation.

Objectif de l'action
* Objectif général
- Diminuer le nombre et la durée des hospitalisations en urgence et/ou sans consentement des personnes sans chez soi vivant une crise psychotique

* Objectifs secondaires
- Rechercher l’amélioration de la qualité de vie perçue
- Faciliter le processus de rétablissement et l’accès à la citoyenneté

Description
* Accueil et accompagnement « temps complet » de personnes orientées par les équipes mobiles et les urgences psychiatriques
- Accueil en Lieu de répit, à proximité du lieu de vie habituel des usagers, dans des locaux aménagés comme une maison, avec des espaces privés (chambres) et des espaces de vie commune à chaque étage
- Soutien et accompagnement pour l’accès aux droits sociaux et aux soins
- Equipes d’adressage : équipe psychiatrie précarité MARSS, urgences psychiatriques (CAP 48 et Conception), EMPP de l’hôpital Edouard Toulouse
- Equipe d’accompagnement : professionnels « classiques » du sanitaire et du social (psychiatre, psychologue, éducateur…) mis à disposition par MARSS, volontaires du service civique, travailleurs-pairs ayant une expérience personnelle des troubles psychiques, de l’exclusion sociale, et bien avancés dans leur parcours de rétablissement

* Formation pratique de l’équipe de travailleurs pairs et de volontaires
- Tutorat au sein de l’équipe MARSS

* Formation théorique de l’équipe
- Open Dialogue : les décisions sur les soins en cours sont discutées et prises lorsque l’usager et les personnes qu’il a désigné comme personnes ressources sont présents ; la question “Qu’allons nous faire ?” qui est posée par une crise, est maintenue ouverte jusqu’à ce que le dialogue collectif produise lui-même une réponse, ou annule la nécessité d’agir
- Rétablissement : les pratiques orientées vers le rétablissement se focalisent sur les forces et les ressources de la personne, même lorsque celle-ci traverse une crise, elles transmettent l’espoir, insistent sur l’apport du soutien social et en particulier du soutien par les pairs, favorisent la responsabilité personnelle et l’autodétermination
- Auto-support
- Gestion de la crise

* Test de la faisabilité, du processus d’implantation ainsi que du modèle d’intervention du projet global
- Analyse du processus d’implantation et des parcours de soins des usagers : observation participante, entretiens et focus groupes

Partenaire de l'action
AP-HM, HAS, GEM les Nomades Célestes, ASUD, ADJ (Accueil de jour Marceau), Fondation Abbé Pierre, Médecins du monde

Année de début de réalisation
2016

Année de fin de réalisation
2017

Durée
12 mois à partir de novembre 2016

Fréquence
Suivie

Public
Jeunes 16-25 ans (insertion professionnelle), Adultes 18-55 ans, Personnes de plus de 55 ans, Patients, Personnes sans domicile fixe

Type d'action
Formation, Etude et recherche, Action de santé communautaire, Prise en charge sociale, Prise en charge médicale, Etude de besoins - diagnostic

Financeur
  • ARS : 100 000 € €
  • Etat
  • - Autre : ASP : 140 600 € €
  • Fonds propres : 1 000 € €
  • Autre : Autres établissements publics : 231 500 € €

Evaluation de l'action
Le bilan se trouve sur la fiche de l'année 2.

Secteur d'activité
Etablissement et service médico-sociaux pour personnes en difficultés spécifiques, Local d’association

Lieu d'intervention
Lieu de répit (immeuble réhabilité par le PACT13, 85 rue Jean de Bernardy, dans le 1er arrondissement de Marseille)

Niveau géographique
Communal

Commune
Marseille

Plan national
PRECARITE - Stratégie d'actions en matière de santé et de précarité, SANTE MENTALE - Plan psychiatrie santé mentale

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)

Observation
Financement pour 2 ans