Renforcer la prévention et le dépistage des hépatites virales B et C, IST et VIH

2018

Thème
Sexualité (contraception, IVG), Vaccination, VIH-Sida IST, Hépatites (VHB - VHC), Santé scolaire

Contexte
Les infections par les virus de l’hépatite B (VHB) et de l’hépatite C (VHC) représentent un enjeu important de santé publique en France, du fait de leur fréquence et de leur gravité potentielle (évolution vers la cirrhose ou le cancer primitif du foie).
A l’occasion de la Journée nationale de lutter contre les hépatites B et C 2017, le 20 juin, Santé publique France communique les chiffres suivants :
280 000 personnes infectées par l’hépatite B (hépatite chronique). Près de la moitié d’entre elles ignorent leur infection. L’ignorance de l’infection favorise la progression de la maladie et représente un réel danger pour le maintien en bonne santé de l’individu, mais aussi pour la société (on peut citer la récente publication de Santé publique France, le 14 février 2018 : un nouveau volet de l’enquête « Baromètre santé 2014 dans les départements d'outre-mer » concernant le sentiment d’information des ultramarins sur les hépatites virales B et C et leur recours aux tests de dépistage de ces maladies.)
La découverte tardive parce que fortuite d’une maladie est lourde de conséquences : infection grave parfois irréversible…
La vaccination est le moyen de prévention le plus efficace contre l’hépatite B. 80 % des nouvelles infections survenues en France sont évitables par la vaccination.
Plus de 190 000 personnes infectées par l’hépatite C (hépatite chronique). 75 000 ignorent leur infection. Entre 2014 et 2015, 22 600 patients ont pu bénéficier des nouveaux très traitements efficaces. Plus de 90 % des patients ont ainsi pu éradiquer le virus.
En janvier 2016, la Ministre de la Santé a annoncé l’ouverture de l’accès universel aux nouveaux traitements de l’hépatite C. La Haute Autorité de Santé a rendu son avis favorable, pour une extension des nouveaux traitements aux patients asymptomatiques de stade de fibrose F0 ou F1 en décembre 2016.
Le traitement des personnes le moins atteintes vise à ralentir l’évolution de la fibrose hépatique, à prévenir ses complications, à éviter les manifestations extrahépatiques et à limiter la transmission du virus.
À la veille du Sommet mondial sur l’hépatite qui s’est tenu au Brésil, São Paulo, le 31 octobre 2017, l’OMS constate que la lutte contre l’hépatite prend de plus en plus d’ampleur. Trois millions de personnes ont obtenu un traitement contre l’hépatite C ces 2 dernières années et 2,8 millions de personnes supplémentaires ont commencé un traitement à vie contre l’hépatite B en 2016, c’est un record. Ces résultats permettent d’envisager l’élimination de l’hépatite comme une possibilité, voire une réalité.
194 gouvernements se sont alors engagés à éliminer l’hépatite virale d’ici 2030, « NO HEP » 2030.
La France a été le fer de lance européen du dépistage et du soin des malades, elle a été le premier pays européen à établir un plan de politique nationale de lutte contre l’hépatite C.
De nombreux critères ont été passés aux cribles, pour entrer dans le top dix des pays sélectionnés comme pouvant éradiquer le virus de l’hépatite C.
La liste des pays retenus est la suivante : Allemagne, Australie, Brésil, Egypte, Géorgie, Islande, Japon, Pays-Bas, Qatar. Point de France dans cette liste.
La France n’est pas dans la liste en raison de l’absence d’un plan stratégique de dépistage de l’hépatite C pour arriver à l’éradication. Pour atteindre l’éradication, il faudra dépister tout le monde dans le même temps.
Aujourd’hui en Pays de la Loire (comme partout en France), les niveaux insuffisants de couverture vaccinale atteints pour la vaccination rougeole-oreillons-rubéole et contre le méningocoque C, ainsi que contre la grippe et l’hépatite B, sont à l’origine d’une morbidité et d’une mortalité résiduelles, que l’on peut considérer inacceptable (BVS Pays de la Loire N° 43 janvier 2018).
Ce constat couplé à une volonté politique d’agir ont conduit à l’extension à 11 vaccins obligatoires. Elle a été promulguée par la loi du 30 décembre 2017 suite à la proposition d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé de rendre obligatoires 8 vaccins supplémentaires jusqu’alors recommandés pour la petite enfance, en complément des 3 vaccins actuellement obligatoires.
La présentation de la file active 2014 (au moins un recours dans l’année) du COREVIH (COordination RÉgionale de lutte contre le VIH) Pays de la Loire informe d’une file active de 3903 patients. 172 personnes sont co-infectées hépatite B. A l’échelle nationale, la co-infection hépatite B et VIH concerne 7 % des personnes vivant avec le VIH.
En 2005, 16 % des 15-25 ans ayant déjà eu un rapport sexuel déclarent avoir déjà effectué un test de dépistage de l'hépatite C au cours de leur vie.
La proportion de 15-25 ans, ayant déjà eu un rapport sexuel, qui déclarent avoir utilisé un préservatif lors de leur premier rapport sexuel est plus élevée dans les communes rurales (93 % vs 87 % dans les communes urbaines, à structure par âge et sexe identique). En 2010, 94 % des jeunes de 15-25 ans déclarent avoir utilisé un préservatif lors de leur premier rapport sexuel.
L’usage du préservatif continue d’être adopté par la majorité des jeunes au début des nouvelles relations, mais la situation diffère selon le nombre de ces relations dans l’année. Lorsque les jeunes ont eu un seul nouveau partenaire dans l’année, 90 % d’entre eux déclarent avoir utilisé un préservatif lors du premier rapport avec ce partenaire, et lorsqu’ils en ont eu plusieurs, 77 % des jeunes déclarent avoir eu ce comportement avec tous leurs nouveaux partenaires.

Objectif de l'action
* Objectifs généraux
- Continuer et améliorer des stratégies de dépistage ciblées en direction de populations vulnérables en favorisant l’accès aux soins.
- Proposer une stratégie de dépistage systématique et progressive en population générale

* Objectif opérationnel
- Informer et sensibiliser sur les hépatites virales, la vaccination et le dépistage

Description
* Mise en place de permanences

* Organisation de journées de sensibilisation et de manifestations

* Mise en place de journées de formation

* Organisation d'action de prévention, de dépistage et de sensibilisation

Partenaire de l'action
Les Noxambules ; France Assos Santé ; AIDES ; Chambres de commerce et d'industrie (CCI) ; Centre hospitalier universitaire (CHU) ; Centre hospitalier (CH) ; Protection maternelle et infantile (PMI) ; lnstitut de formation d'aide-soignant (Ifas) ; Réseaux hépatites ; France ADOT ; Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD)

Année de début de réalisation
2018

Année de fin de réalisation
2019

Fréquence
Répétitive

Public
Tout public

Nombre de personnes concernées
100 000

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Formation, Production, analyse ou valorisation d'outil, Consultation de dépistage, Documentation, Coordination locale, Soutien aux équipes, Consultation ou accueil individualisé de prévention, Accueil, écoute, orientation

Outils et supports créés :

Plaquettes ; Affiches ; Flyers

Outils et supports utilisés :

Outils ludiques

Communication et valorisation de l'action
Site internet ; Réseaux sociaux ; Newsletters ; Articles de presse ; Panneaux lumineux de la ville d'Angers ; Distribution de brochures d'information

Financeur
  • ARS : 15 000 €
  • Autre : Bénévolat : 18 265 € ; Autres produits de gestion courante : 3 304 € ; Cotisations, dons : 1 101 €

Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- Ecoute téléphonique (heures) : 75
- Visiteurs sur Facebook : 39 042
- Entretiens individuels avec les malades (heures) : 70
- Entretiens collectifs avec les malades, Groupe d’échange de parole (groupes) : 8 permanences aux usagers
- Brochures-quizz : 2000
- Via les radios/presse/Newsletter l’Hépatante (personnes)/site Internet : 224 865
- Représentations des Usagers (réunions) : 10
- Expertise (intervention) : 10
- Mise à jour de l’expertise (formations) : 10

Secteur d'activité
A domicile, Centre de soins, établissement de santé, CSAPA-CAARUD, Etablissement scolaire Lycée, Lieu festif, Local d'association, Organismes de formation (IFSI, CFA...)

Lieu d'intervention
Centre des congrès Angers ; CeGIDD 49, 72 et 44 ; CHU Nantes et Angers ; CH du Mans ; Cité des associations à Angers ; Etablissement scolaires et de formation ; Commision régionale de conciliation et d'indemnisation (CCI) ; Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ; Domicile des bénéficiaires ; Maison des associations

Niveau géographique
Territorial

Commune
Ancenis-Saint-Géréon, Nantes, Angers, Le Mans

Niveau communal
Ancenis-Saint-Géréon, Nantes, Angers, Le Mans

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)