Prévention des conduites à risques des femmes victimes de violences conjugales
2010
Porteur de l'action : Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles du Bassin nazairien (CIDFF 44), Association
11 avenue René Coty , Saint-Nazaire
02 40 66 53 08
Thème
Violence (dont mutilations sexuelles)
Programmes
-
Programme : Bien vivre sa vie d'adulte - Développer la prévention
- Objectif : Prévention des conduites addictives et conduites à risques
Contexte
La violence exercée à l'encontre des femmes constitue un problème majeur de société qui n'est pas récent. Il entraîne des conséquences néfastes tant au niveau de la santé des femmes que des droits de la personne humaine.
Longtemps considérées comme un tabou relevant de la sphère privée, les violences conjugales sont aujourd'hui reconnues et grâce à l'implication du secteur associatif et des professionnels, cette question est devenue une préoccupation des pouvoirs publics qui l'a déclarée grande cause nationale 2010.
Les femmes victimes de violences sont très nombreuses lors des entretiens individuels du secteur juridique, des suivis dans le cadre de l'insertion professionnelle, à nommer les violences conjugales dont elles sont l'objet.
Longtemps considérées comme un tabou relevant de la sphère privée, les violences conjugales sont aujourd'hui reconnues et grâce à l'implication du secteur associatif et des professionnels, cette question est devenue une préoccupation des pouvoirs publics qui l'a déclarée grande cause nationale 2010.
Les femmes victimes de violences sont très nombreuses lors des entretiens individuels du secteur juridique, des suivis dans le cadre de l'insertion professionnelle, à nommer les violences conjugales dont elles sont l'objet.
Objectif de l'action
* Objectif général
- Limiter les conduites à risques et réduire la dépendance médicamenteuse des femmes victimes de violences conjugales.
* Objectifs opérationnels
- Offrir une prise en charge des victimes fragilisées par ce contexte, en lien avec les professionnels de la santé (généralistes, centres hospitaliers, médecins spécialistes, généralistes et autres professionnels notamment sage-femmes) et du social
- Permettre la parole, favoriser l'autonomie physique et psychique, réduire la honte, la culpabilité, sortir de l'isolement les femmes victimes de violences conjugales, restaurer et valoriser l'image de soi.
- Limiter les conduites à risques et réduire la dépendance médicamenteuse des femmes victimes de violences conjugales.
* Objectifs opérationnels
- Offrir une prise en charge des victimes fragilisées par ce contexte, en lien avec les professionnels de la santé (généralistes, centres hospitaliers, médecins spécialistes, généralistes et autres professionnels notamment sage-femmes) et du social
- Permettre la parole, favoriser l'autonomie physique et psychique, réduire la honte, la culpabilité, sortir de l'isolement les femmes victimes de violences conjugales, restaurer et valoriser l'image de soi.
Description
- Accueil individuel des femmes victimes de violences conjugales :
L'accueil est assuré par une équipe constituée autour du pôle juridique associé aux compétences d'une psychologue.
Un créneau spécifique tous les mardis matins, y compris sur l'heure du déjeuner, permettra un accueil d'urgence (téléphone ou physique) afin d'aider les victimes à s'organiser sans les premières démarches (juridiques et sociales) liées aux violences et offrir un espace d'écoute. La prise en charge pourra se faire dans la durée si les personnes le souhaitent.
- Accueil en groupe :
Un entretien individuel préalable est proposé avant d'intégrer ce groupe afin d'en présenter les objectifs, les modalités et règles de fonctionnement, cerner les violences subies, les besoins et attentes de la personne, évaluer sa capacité d'écoute et de mobilisation.
Les femmes s'engagent dans la durée (2 séances par mois, sur au moins 4 mois). Cet espace de parole doit permettre de libérer la parole des femmes, sur leur vécu familial, dans le respect de la confidentialité des dires de chacune, partager des expériences dans une aide active, sortir de l'isolement. Ces groupes visent à soutenir une démarche personnelle, restaurer la confiance et l'image de soi, afin de réduire les conduites à risque, favoriser l'autonomie et la compréhension des phénomènes des violences conjugales.
- Sensibilisation des professionnels liés par leur activité à l'accueil de ces victimes sur le bassin nazairien :
Des interventions auprès des équipes demandeuses sont proposées afin d'améliorer le repérage et la prise en charge des femmes victimes de violences congugales. Une manifestation sera organisée autour de la journée nationale du 25 novembre 2010 afin de sensibiliser un plus large public aux violences faites aux femmes, déclarée grande cause nationale 2010.
L'accueil est assuré par une équipe constituée autour du pôle juridique associé aux compétences d'une psychologue.
Un créneau spécifique tous les mardis matins, y compris sur l'heure du déjeuner, permettra un accueil d'urgence (téléphone ou physique) afin d'aider les victimes à s'organiser sans les premières démarches (juridiques et sociales) liées aux violences et offrir un espace d'écoute. La prise en charge pourra se faire dans la durée si les personnes le souhaitent.
- Accueil en groupe :
Un entretien individuel préalable est proposé avant d'intégrer ce groupe afin d'en présenter les objectifs, les modalités et règles de fonctionnement, cerner les violences subies, les besoins et attentes de la personne, évaluer sa capacité d'écoute et de mobilisation.
Les femmes s'engagent dans la durée (2 séances par mois, sur au moins 4 mois). Cet espace de parole doit permettre de libérer la parole des femmes, sur leur vécu familial, dans le respect de la confidentialité des dires de chacune, partager des expériences dans une aide active, sortir de l'isolement. Ces groupes visent à soutenir une démarche personnelle, restaurer la confiance et l'image de soi, afin de réduire les conduites à risque, favoriser l'autonomie et la compréhension des phénomènes des violences conjugales.
- Sensibilisation des professionnels liés par leur activité à l'accueil de ces victimes sur le bassin nazairien :
Des interventions auprès des équipes demandeuses sont proposées afin d'améliorer le repérage et la prise en charge des femmes victimes de violences congugales. Une manifestation sera organisée autour de la journée nationale du 25 novembre 2010 afin de sensibiliser un plus large public aux violences faites aux femmes, déclarée grande cause nationale 2010.
Partenaire de l'action
Défense, Etablissements sociaux et médico sociaux, Intérieur
Année de début de réalisation
2010
Année de fin de réalisation
2010
Durée
12 mois
Fréquence
Suivie
Public
Femmes
Nombre de personnes concernées
306 femmes reçues en entretien
Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Accueil, écoute, orientation
Financeur
- ARS : 3 000 € €
Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- Accueil individualisé :
306 femmes ont été reçues, confrontées aux problématiques de violences conjugales, dont 90 femmes ont bénéficié d'un accompagement. 11 d’entre elles ont participé au groupe de paroles et entamé un cheminement.
- Groupe de parole :
1er groupe de 8 femmes volontaires sur 8 séances, 2 fois par mois
2ème groupe de 6 femmes sur 8 séances, 2 fois par mois
- Sensibilisation et formation des professionnels :
69 professionnels rencontrés et une vingtaine de jeunes.
* Indicateurs qualitatifs
- Accueil individualisé :
Elles ont pu être entendues sur leur problématique, informées et orientées sur les démarches à entreprendre :
- dans le domaine du soin : établissement d’un certificat médical par le médecin ou les urgences/UMJ, orientation suivi psychologique ou psychiatrique pour elles et/ou les enfants, PMI, groupe de paroles, hospitalisation.
- dans le domaine juridique : rappel de la loi pour permettre aux femmes de se reconnaître en tant que victime de violences au sein du couple, informations sur le dépôt de plainte et sur les implications juridiques de la séparation selon le statut du couple et la présence d’enfants.
- dans le domaine social : recherche de solution d’hébergement dans les situations d’urgence, de mise à l’abri, lien avec les institutions, notamment celles chargées du suivi et du soutien à la famille.
Les femmes reçues en urgence ont toutes été contactées ou nous ont recontacté par la suite afin de suivre l’évolution de leur parcours au niveau santé, social et juridique.
- Groupe de parole :
L’âge des femmes se situe entre 36 et 60 ans, avec en majorité des enfants à charge, pour 3 d’entre elles des enfants de plus 20 ans. Tous types de violences sont évoqués (physique, verbale, psychologique, sexuelle, économique) avec des répercussions graves sur la santé physique et mentale des femmes, ainsi que celles des enfants.
Concernant la santé des femmes, elles ont évoqués différents symptômes psychiques :
- pour 5 femmes, des troubles du sommeil et alimentaires : cauchemars, dérèglement du sommeil, perte de poids, anorexie
- pour 3 femmes, des troubles du comportement : hyperactivité, scarification, « lavage au spontex » suite à l’agression
- pour 7 femmes, des troubles dépressifs : crises d’angoisse, dépression, pensées suicidaires, tentatives de suicide
- la majorité des femmes parlent d’une dévalorisation de leur image allant jusqu’au « dégoût de soi »
Les symptômes physiques sont également très nombreux et variés, expression des conséquences de la violence : bégaiement, tremblements, blocage de la parole, spasmes faciaux, malaise cardiaque, sensation d’étranglement, perte de poids, ulcère, mal de dos, fractures. Un cancer a été diagnostiqué pour 2 femmes et une suspicion pour une 3ème.
Concernant la santé des enfants, les symptômes évoqués s’expriment plus au niveau de la santé psychique :
- des troubles du sommeil avec terreurs nocturnes,
- des troubles alimentaires allant jusqu’à l’anorexie,
- des troubles du comportement, notamment balancement, hyperactivité, violence surtout envers la mère,
- des troubles affectifs, angoisses, insécurité, tremblements
- et pour les plus âgés, des conduites addictives, consommation de drogue, dépendance aux jeux, isolement social et enfermement dans un monde virtuel, convictions stéréotypées à l’égard du rôle des hommes et des femmes.
Différentes prises en charge sont mises en place, essentiellement individuelles :
- pour les femmes, il s’agit en majorité de traitements médicamenteux et suivi psychiatrique et/ou psychologique. Pour 4 d’entre elles, des hospitalisations ont été nécessaires suite à de fortes crises d’angoisse ou des tentatives de suicide. Les femmes nous disent qu’elles sont peu favorables aux traitements médicamenteux qui leur enlèvent leur faculté d’action et de réflexion. 3 d’entre elles sont en arrêt maladie et 2 reconnues en invalidité pour longue maladie suite à la dépression.
- pour les enfants, malgré les symptômes, peu de suivis sont mis en place : 2 suivis CMP et 1 hospitalisation.
- 1 seule thérapie familiale ( mère/enfants) a pu être engagée à la demande de la mère.
- Sensibilisation et formation des professionnels :
L'intervention leur a permis de mieux comprendre les mécanismes de la violence conjugale, de leur donner les clés pour repérer les femmes victimes et ainsi d'adapter leur accompagnement à cette problématique.
Une bonne connaissance de la thématique et un bon travail partenarial renforcé par les rendez-vous des professionnels a permis une prise en charge plus adaptée aux besoins des femmes victimes de violences. Le groupe de paroles, seul existant sur le territoire, crée une dynamique qui permet aux femmes et aux enfants de sortir plus rapidement des conduites à risques.
- Accueil individualisé :
306 femmes ont été reçues, confrontées aux problématiques de violences conjugales, dont 90 femmes ont bénéficié d'un accompagement. 11 d’entre elles ont participé au groupe de paroles et entamé un cheminement.
- Groupe de parole :
1er groupe de 8 femmes volontaires sur 8 séances, 2 fois par mois
2ème groupe de 6 femmes sur 8 séances, 2 fois par mois
- Sensibilisation et formation des professionnels :
69 professionnels rencontrés et une vingtaine de jeunes.
* Indicateurs qualitatifs
- Accueil individualisé :
Elles ont pu être entendues sur leur problématique, informées et orientées sur les démarches à entreprendre :
- dans le domaine du soin : établissement d’un certificat médical par le médecin ou les urgences/UMJ, orientation suivi psychologique ou psychiatrique pour elles et/ou les enfants, PMI, groupe de paroles, hospitalisation.
- dans le domaine juridique : rappel de la loi pour permettre aux femmes de se reconnaître en tant que victime de violences au sein du couple, informations sur le dépôt de plainte et sur les implications juridiques de la séparation selon le statut du couple et la présence d’enfants.
- dans le domaine social : recherche de solution d’hébergement dans les situations d’urgence, de mise à l’abri, lien avec les institutions, notamment celles chargées du suivi et du soutien à la famille.
Les femmes reçues en urgence ont toutes été contactées ou nous ont recontacté par la suite afin de suivre l’évolution de leur parcours au niveau santé, social et juridique.
- Groupe de parole :
L’âge des femmes se situe entre 36 et 60 ans, avec en majorité des enfants à charge, pour 3 d’entre elles des enfants de plus 20 ans. Tous types de violences sont évoqués (physique, verbale, psychologique, sexuelle, économique) avec des répercussions graves sur la santé physique et mentale des femmes, ainsi que celles des enfants.
Concernant la santé des femmes, elles ont évoqués différents symptômes psychiques :
- pour 5 femmes, des troubles du sommeil et alimentaires : cauchemars, dérèglement du sommeil, perte de poids, anorexie
- pour 3 femmes, des troubles du comportement : hyperactivité, scarification, « lavage au spontex » suite à l’agression
- pour 7 femmes, des troubles dépressifs : crises d’angoisse, dépression, pensées suicidaires, tentatives de suicide
- la majorité des femmes parlent d’une dévalorisation de leur image allant jusqu’au « dégoût de soi »
Les symptômes physiques sont également très nombreux et variés, expression des conséquences de la violence : bégaiement, tremblements, blocage de la parole, spasmes faciaux, malaise cardiaque, sensation d’étranglement, perte de poids, ulcère, mal de dos, fractures. Un cancer a été diagnostiqué pour 2 femmes et une suspicion pour une 3ème.
Concernant la santé des enfants, les symptômes évoqués s’expriment plus au niveau de la santé psychique :
- des troubles du sommeil avec terreurs nocturnes,
- des troubles alimentaires allant jusqu’à l’anorexie,
- des troubles du comportement, notamment balancement, hyperactivité, violence surtout envers la mère,
- des troubles affectifs, angoisses, insécurité, tremblements
- et pour les plus âgés, des conduites addictives, consommation de drogue, dépendance aux jeux, isolement social et enfermement dans un monde virtuel, convictions stéréotypées à l’égard du rôle des hommes et des femmes.
Différentes prises en charge sont mises en place, essentiellement individuelles :
- pour les femmes, il s’agit en majorité de traitements médicamenteux et suivi psychiatrique et/ou psychologique. Pour 4 d’entre elles, des hospitalisations ont été nécessaires suite à de fortes crises d’angoisse ou des tentatives de suicide. Les femmes nous disent qu’elles sont peu favorables aux traitements médicamenteux qui leur enlèvent leur faculté d’action et de réflexion. 3 d’entre elles sont en arrêt maladie et 2 reconnues en invalidité pour longue maladie suite à la dépression.
- pour les enfants, malgré les symptômes, peu de suivis sont mis en place : 2 suivis CMP et 1 hospitalisation.
- 1 seule thérapie familiale ( mère/enfants) a pu être engagée à la demande de la mère.
- Sensibilisation et formation des professionnels :
L'intervention leur a permis de mieux comprendre les mécanismes de la violence conjugale, de leur donner les clés pour repérer les femmes victimes et ainsi d'adapter leur accompagnement à cette problématique.
Une bonne connaissance de la thématique et un bon travail partenarial renforcé par les rendez-vous des professionnels a permis une prise en charge plus adaptée aux besoins des femmes victimes de violences. Le groupe de paroles, seul existant sur le territoire, crée une dynamique qui permet aux femmes et aux enfants de sortir plus rapidement des conduites à risques.
Lieu d'intervention
Dans les locaux de l'association et dans les permanences délocalisées
Niveau géographique
Départemental, Territorial
Commune
Saint-Nazaire
Niveau départemental
Loire-Atlantique
Niveau EPCI
CA de la Région Nazairienne et de l'Estuaire (CARENE)
Plan national
VIOLENCES - Plan violences et santé
Action(s) lolf
PSS 12. Accès à la santé et éducation à la santé, PSS 12.4 Traumatismes et violences
Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)