REseau Territoriel de Sentinelles en POITOU (RETS POITOU)
2021
Porteur de l'action : Association de santé, d'éducation et de prévention sur les territoires Poitou-Charentes (ASEPT Poitou-Charentes), Association
1, bd de Vladimir Fief Montlouis, 17100 Saintes
05 46 97 53 02
Thème
Santé mentale
Autres programmes ou dispositifs
Contrat Local de Santé - CLS, Conseil Local de Santé Mentale
Contexte
Différents éléments de diagnostics et de contexte ont amené à développer de nouvelles initiatives en matière de promotion de la santé mentale avec pour objectif un repérage précoce des situations de mal être afin de pouvoir intervenir au plus tôt.
Les personnes âgées : une population à risque :
En 2070, la France comptera plus d’une personne âgée de 65 ans ou plus pour deux personnes âgées de 20 à 64 ans. Depuis plusieurs décennies, le vieillissement de la population française se poursuit. En 2018, les personnes âgées d’au moins 65 ans représentaient 19,6 % de la population, en 2040 elles représenteront environ 25 %.
Par ailleurs, l’augmentation de l’espérance de vie s’accompagne d’un développement des maladies chroniques (cancer, affections respiratoires chroniques, diabète…), qui entraînent des incapacités et des besoins d’accompagnement.
Le nombre de décès par suicide est faible comparé aux autres causes de décès chez les personnes âgées. Mais le risque de suicide est statistiquement très élevé par rapport aux autres tranches d’âge de la population.
Le vieillissement peut souvent s’accompagner de souffrance psychique. Pertes des amis, deuils des proches, défaillance d’une fonction ou des sens (acuité auditive et visuelle), baisse de la mobilité sont autant de blessures auxquelles il faut faire face au quotidien. L’angoisse de la mort, la révision d’un passé qu’on aurait souhaité différent ou moins traumatique, les blessures de l’enfance, jamais réellement fermées, les difficultés de transmissions aux nouvelles générations, l’amertume vis-à-vis d’une société au sein de laquelle on finit par ne plus trouver sa place, constituent de puissants facteurs de déstabilisation psychique.
Par ailleurs, une personne âgée accomplissant un geste suicidaire est en général animée d’une détermination forte comme en témoignent les moyens fréquemment employés (précipitation d’un lieu élevé, armes à feu, pendaison). Son geste entraine le plus souvent son décès.
Les principaux facteurs de risques identifiés sont :
• le sentiment d’être isolé,
• la dépression (souvent sous-traitée voire non traitée chez les personnes âgées),
• une mauvaise santé,
• la présence de troubles psychiques,
• les situations de rupture (déménagement, deuil……).
La bonne santé physique et psychique ainsi que le soutien social jouent un rôle protecteur fort vis-à-vis du risque suicidaire chez les personnes âgées.
Contrairement aux idées reçues, de nombreuses situations de souffrance psychique peuvent être apaisées par le dialogue avec une personne de confiance, ou abordées dans le cadre d’une psychothérapie.
Ensuite, pour toute la population (jeunes, actifs salariés, non salariés...) la crise sanitaire actuelle et ses nombreux effets déjà observés qui agissent à la fois comme un révélateur et un amplificateur de problématiques préexistantes ou sous-jacentes. Une personne préalablement sujette à l’angoisse se verra ainsi exposée à une exacerbation de cet état émotionnel. La même dynamique se vérifiera dans bien d’autres situations potentiellement problématiques telles que l’isolement, la dépendance affective, la violence intrafamiliale et/ou conjugale, etc. La crise sanitaire a amplifié la crise suicidaire. Les raisons sont, entre autres, liées aux conséquences économiques, aux difficultés de gérer le confinement et aux problèmes relationnels. Le suicide, rappelons-le, est toujours multifactoriel. La mise en évidence de ces différents effets nous amène à un constat clair : les individus et la collectivité ressortent fragilisés de cette crise sanitaire, laquelle participe, en outre, à une augmentation de facteurs de risque d’isolement et de risque suicidaire.
La dégradation de la santé mentale est un sujet qui préoccupe au plus haut point les pouvoirs publics et qui va éclater en plein jour une fois la tension hospitalière résorbée. Les personnes les plus touchées sont celles qui ont des fins de mois difficiles ou des antécédents psychiatriques.
Parfois l’anxiété émerge en réaction à un traumatisme (incident grave de santé, agression, conflit familial) ou s’exprime psychiquement, par d’incessantes préoccupations sur l’avenir, un pessimisme envahissant et des demandes de réassurance.
Eléments mis en lumière notamment par la dernière étude de l’IRDES de février 2021 qui a souhaité mesurer l’impact sur la santé mentale de la crise sanitaire et du premier confinement liés à la pandémie de Covid-19 en France. Il a été objectivé par des enquêtes en population générale qui ont souligné le sur-risque de survenue de détresse psychologique chez les personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap. Mais les données issues de telles enquêtes ne permettent pas d’étudier avec précision la situation de ces populations spécifiques, du fait de leurs faibles effectifs parmi les répondants. Pour pallier ce manque d’informations et mieux comprendre les mécanismes impliqués, le choix a été fait de recourir à une enquête par internet diffusée par un réseau social et des associations de personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap.
Malgré des facteurs de vulnérabilité communs à la population générale, la survenue de détresse psychologique au cours du confinement chez ces personnes s’avère également liée à des problématiques qui leur sont propres : difficultés à appliquer les mesures sanitaires, fait de penser ne pas être pris en charge comme les autres en cas d’infection par la Covid-19, arrêt ou diminution du suivi médical ou médico-social habituel pendant le confinement. Les résultats soulignent ainsi l’importance de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap dans le cadre de la réitération des politiques de confinement, d’autant que l’impact de la plupart des facteurs de vulnérabilité qui leur sont propres semble pouvoir être modéré par des politiques adaptées.
En 2016, l’Observatoire National du Suicide (ONS), dans son rapport de 2020, recensait 8435 suicides aboutis en France.
En 2019, l’ARS Nouvelle-Aquitaine dénombrait 282 suicides en Poitou Charentes, répartis de la manière suivante : 64 en Charente 102 en Charente Maritime 58 dans les Deux Sèvres 58 dans la Vienne.
Le nombre de suicide serait sous-estimé d’environ 10 % (Observatoire National du Suicide).
Ce projet s’inscrit également dans plusieurs recommandations du rapport remis par Jérôme Guedj le 16 juillet 2020 dans le cadre d’une mission relative à la lutte contre l’isolement des personnes âgées et fragiles en période de confinement.
Les personnes âgées : une population à risque :
En 2070, la France comptera plus d’une personne âgée de 65 ans ou plus pour deux personnes âgées de 20 à 64 ans. Depuis plusieurs décennies, le vieillissement de la population française se poursuit. En 2018, les personnes âgées d’au moins 65 ans représentaient 19,6 % de la population, en 2040 elles représenteront environ 25 %.
Par ailleurs, l’augmentation de l’espérance de vie s’accompagne d’un développement des maladies chroniques (cancer, affections respiratoires chroniques, diabète…), qui entraînent des incapacités et des besoins d’accompagnement.
Le nombre de décès par suicide est faible comparé aux autres causes de décès chez les personnes âgées. Mais le risque de suicide est statistiquement très élevé par rapport aux autres tranches d’âge de la population.
Le vieillissement peut souvent s’accompagner de souffrance psychique. Pertes des amis, deuils des proches, défaillance d’une fonction ou des sens (acuité auditive et visuelle), baisse de la mobilité sont autant de blessures auxquelles il faut faire face au quotidien. L’angoisse de la mort, la révision d’un passé qu’on aurait souhaité différent ou moins traumatique, les blessures de l’enfance, jamais réellement fermées, les difficultés de transmissions aux nouvelles générations, l’amertume vis-à-vis d’une société au sein de laquelle on finit par ne plus trouver sa place, constituent de puissants facteurs de déstabilisation psychique.
Par ailleurs, une personne âgée accomplissant un geste suicidaire est en général animée d’une détermination forte comme en témoignent les moyens fréquemment employés (précipitation d’un lieu élevé, armes à feu, pendaison). Son geste entraine le plus souvent son décès.
Les principaux facteurs de risques identifiés sont :
• le sentiment d’être isolé,
• la dépression (souvent sous-traitée voire non traitée chez les personnes âgées),
• une mauvaise santé,
• la présence de troubles psychiques,
• les situations de rupture (déménagement, deuil……).
La bonne santé physique et psychique ainsi que le soutien social jouent un rôle protecteur fort vis-à-vis du risque suicidaire chez les personnes âgées.
Contrairement aux idées reçues, de nombreuses situations de souffrance psychique peuvent être apaisées par le dialogue avec une personne de confiance, ou abordées dans le cadre d’une psychothérapie.
Ensuite, pour toute la population (jeunes, actifs salariés, non salariés...) la crise sanitaire actuelle et ses nombreux effets déjà observés qui agissent à la fois comme un révélateur et un amplificateur de problématiques préexistantes ou sous-jacentes. Une personne préalablement sujette à l’angoisse se verra ainsi exposée à une exacerbation de cet état émotionnel. La même dynamique se vérifiera dans bien d’autres situations potentiellement problématiques telles que l’isolement, la dépendance affective, la violence intrafamiliale et/ou conjugale, etc. La crise sanitaire a amplifié la crise suicidaire. Les raisons sont, entre autres, liées aux conséquences économiques, aux difficultés de gérer le confinement et aux problèmes relationnels. Le suicide, rappelons-le, est toujours multifactoriel. La mise en évidence de ces différents effets nous amène à un constat clair : les individus et la collectivité ressortent fragilisés de cette crise sanitaire, laquelle participe, en outre, à une augmentation de facteurs de risque d’isolement et de risque suicidaire.
La dégradation de la santé mentale est un sujet qui préoccupe au plus haut point les pouvoirs publics et qui va éclater en plein jour une fois la tension hospitalière résorbée. Les personnes les plus touchées sont celles qui ont des fins de mois difficiles ou des antécédents psychiatriques.
Parfois l’anxiété émerge en réaction à un traumatisme (incident grave de santé, agression, conflit familial) ou s’exprime psychiquement, par d’incessantes préoccupations sur l’avenir, un pessimisme envahissant et des demandes de réassurance.
Eléments mis en lumière notamment par la dernière étude de l’IRDES de février 2021 qui a souhaité mesurer l’impact sur la santé mentale de la crise sanitaire et du premier confinement liés à la pandémie de Covid-19 en France. Il a été objectivé par des enquêtes en population générale qui ont souligné le sur-risque de survenue de détresse psychologique chez les personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap. Mais les données issues de telles enquêtes ne permettent pas d’étudier avec précision la situation de ces populations spécifiques, du fait de leurs faibles effectifs parmi les répondants. Pour pallier ce manque d’informations et mieux comprendre les mécanismes impliqués, le choix a été fait de recourir à une enquête par internet diffusée par un réseau social et des associations de personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap.
Malgré des facteurs de vulnérabilité communs à la population générale, la survenue de détresse psychologique au cours du confinement chez ces personnes s’avère également liée à des problématiques qui leur sont propres : difficultés à appliquer les mesures sanitaires, fait de penser ne pas être pris en charge comme les autres en cas d’infection par la Covid-19, arrêt ou diminution du suivi médical ou médico-social habituel pendant le confinement. Les résultats soulignent ainsi l’importance de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap dans le cadre de la réitération des politiques de confinement, d’autant que l’impact de la plupart des facteurs de vulnérabilité qui leur sont propres semble pouvoir être modéré par des politiques adaptées.
En 2016, l’Observatoire National du Suicide (ONS), dans son rapport de 2020, recensait 8435 suicides aboutis en France.
En 2019, l’ARS Nouvelle-Aquitaine dénombrait 282 suicides en Poitou Charentes, répartis de la manière suivante : 64 en Charente 102 en Charente Maritime 58 dans les Deux Sèvres 58 dans la Vienne.
Le nombre de suicide serait sous-estimé d’environ 10 % (Observatoire National du Suicide).
Ce projet s’inscrit également dans plusieurs recommandations du rapport remis par Jérôme Guedj le 16 juillet 2020 dans le cadre d’une mission relative à la lutte contre l’isolement des personnes âgées et fragiles en période de confinement.
Objectif de l'action
* Objectifs généraux
- Prévenir le suicide et les tentatives de suicide par un meilleur repérage
- Faciliter l’accompagnement et l’accès aux soins
- Sensibiliser et informer la population
* Objectifs opérationnels
- Impulser et coordonner la mise en œuvre d’actions de sensibilisation et d’information
- Pallier l’isolement des sentinelles formées à l’évaluation du risque suicidaire
- Développer et valoriser les compétences de chacun sur la question du risque suicidaire
- Renforcer le partenariat et la coordination des acteurs intervenants
- Proposer une ligne téléphonique dédiée aux sentinelles afin de pouvoir solliciter le bon interlocuteur en fonction du profil de la personne repérée
- Prévenir le suicide et les tentatives de suicide par un meilleur repérage
- Faciliter l’accompagnement et l’accès aux soins
- Sensibiliser et informer la population
* Objectifs opérationnels
- Impulser et coordonner la mise en œuvre d’actions de sensibilisation et d’information
- Pallier l’isolement des sentinelles formées à l’évaluation du risque suicidaire
- Développer et valoriser les compétences de chacun sur la question du risque suicidaire
- Renforcer le partenariat et la coordination des acteurs intervenants
- Proposer une ligne téléphonique dédiée aux sentinelles afin de pouvoir solliciter le bon interlocuteur en fonction du profil de la personne repérée
Description
* Formation/information avec la mise en œuvre de 20 cycles de formation/information sentinelle de deux jours sur l'ensemble des départements des Deux-Sèvres et de la Vienne
* Mise en œuvre d'une ligne téléphonique dédiée au sein de l’ASEPT POITOU
* Animation et accompagnement du RETS POITOU
* Mise en œuvre d'une ligne téléphonique dédiée au sein de l’ASEPT POITOU
* Animation et accompagnement du RETS POITOU
Partenaire de l'action
Caisses primaires d'assurance maladie de la Vienne et des Deux-Sèvres ; Mutualité sociale agricole du Poitou ; Centre hospitalier Henri Laborit ; Centre hospitalier de Niort ; Plateformes territoriales d'appui des Deux-Sèvres et de la Vienne
Année de début de réalisation
2021
Année de fin de réalisation
2021
Durée
12 mois, de janvier à décembre 2021
Fréquence
Répétitive
Public
Professionnels de santé, Professionnels du social, Professionnels de l'éducation, Autre profession, Tout public, Personnes relais / pairs, Habitants, Autre
Public autre
Elus locaux ; Délégués MSA ; Salariés des chambres d'agriculture
Nombre de personnes concernées
400 (prévisionnel)
Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Formation, Coordination locale, Accueil, écoute, orientation
Financeur
- ARS : 35 000 €
- Assurance Maladie : 48 500 (prévisionnel) €
- Collectivités territoriales
- - Conseils départementaux : Conférence des financeurs de la prévention de la perte d'autonomie 79 et 86 (CFPPA) : 20 000 (prévisionnel) €
Secteur d'activité
Autre
Lieu d'intervention
Structures d'assurance maladie
Niveau géographique
Régional
Commune
Chauray, Melle, Parthenay, Thouars, Antran, Montmorillon, Poitiers, Savigné
Niveau départemental
Deux-Sèvres, Vienne
Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)
Observation
Action en cours