Prévention des addictions chez les adolescents et jeunes adultes.

2014

Action chaînée avec : Prévention des addictions, accès aux soins des jeunes consommateurs - 2013

Thème
Conduites addictives

Programmes
    Programme Schéma addicto : Schéma régional Addictologie

Contexte
Au début des années 1970 les problèmes de toxicomanie ont commencé à se développer à Bordeaux comme dans le reste de la France. C'est dans ce contexte que le Professeur Maurice SERISÉ, Professeur de santé publique à l'Université de Bordeaux et à ce titre impliqué dans la prévention des problèmes liés à l'alcool et au tabac, proposa à quelques partenaires et amis de fonder un groupement visant à mieux comprendre le phénomène émargeant des usages de drogues illicites et à mieux y faire face. L'association CEID fut ainsi fondée le 20 novembre 1972 [5].
A côté de ses missions centrales d’aide directe aux personnes souffrant d’addictions et à leur entourage, le CEID a développé depuis sa fondation une stratégie globale de lutte contre les addictions constituant un réel pôle-ressource en matière de Prévention, Information, Formation et Recherche, que le E et le I de CEID symbolisent fortement.
Ce fondement associatif a toujours été une priorité pour le CEID que la mise en œuvre de la prévention soit ou non financée. Elle reposait, à ces débuts, sur l’appropriation par les jeunes de l’information sur ces questions et à leur donner la parole.
Dans les années 80, les sollicitations des établissements scolaires, communauté éducative et collectivités répondaient aux préoccupations liées à l’épidémie de SIDA. De fait, la prévention s’est articulée autour de 2 axes thématiques: la sexualité et les drogues en direction de deux typologies de publics, les jeunes scolarisés et la communauté éducative.

Dans les années 90, l’accroissement des demandes des établissements scolaires sur la base du réseau partenarial construit ultérieurement (bouche à oreille) a conduit l’association à allouer du temps spécifiquement dédié, et ainsi solliciter une participation financière des établissements.
Ainsi alors que plusieurs projets de prévention d’envergure s’élaboraient nationalement (DESCO, sécurité routière, pole de compétence…), le CEID a été naturellement impliqué dans ces projets dont il a été un des maitres d’œuvre dans la région.
La maturation du service de prévention au fil des décennies, reconnu par les institutions, sollicité par les partenaires, obtenant des financements ponctuels mais réguliers, a engagé le CEID à renforcer son équipe afin d’être en mesure de répondre aux enjeux locaux.
Dans le même temps, le CEID a participé à la fondation avec d’autres acteurs locaux (ANPAA et CHS CH Perrens) une des premières consultations jeunes consommateurs de France ; Caan’abus. Cette consultation et son local dédié permet d’effectuer un bilan des consommations, d’apporter une information sur les susceptibilités, les facteurs protecteurs et un conseil personnalisé aux consommateurs et à leur famille, de proposer lorsque la situation le justifie une prise en charge à long terme et/ou d’orienter si nécessaire. Adossée aux structures médico-sociales (CSAPA), cet accueil des plus jeunes nécessite les compétences de professionnels formés aux spécificités de l’approche des jeunes, et aux techniques d’interventions brèves.
Naturellement, le continuum entre prévention, repérage précoce et accès au soin s’instaurait : les interventions du CEID au sein des deux services, prévention et CJC, tendaient à se potentialiser l’une l’autre.

Depuis le 25 mai 2012, date de l’obtention de l’agrément du Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et de la Vie Associative, les interventions du CEID sont effectuées pendant le temps scolaire en appui aux activités d’enseignement conduites par les établissements.
Ainsi aujourd’hui, ce n’est pas moins de six professionnels des CJC (à temps variables) du CEID (éducateur, psychologue, assistante sociale) qui sont impliqués dans ce projet sur tout le territoire girondins.

L’expression et le maintien de l’éthique d’intervention au sein du CEID et à fortiori quand elle concerne la prévention est donc un des premiers éléments structurant du service de prévention. De tradition orale pendant longtemps, le projet thérapeutique, écrit fondateur du Professeur Émérite Maurice SERISÉ en 1993 permet encore aujourd’hui de s’y inscrire comme le moteur de l’intention d’agir.
I. En prévention comme dans la prise en charge, promouvoir une approche adaptée à chaque situation particulière à la fois globale et individualisée.
II. Les cibles de notre action s’organisent autour de trois axes essentiels : les personnes présentant des pratiques addictives, leur famille, leur environnement.
III. Approcher les personnes, sans préalable et sans jugement, quel que soit le moment de leur parcours. De même, notre approche n’est pas centrée sur le produit mais sur le sujet.
IV. Composer avec l’autonomie de la personne ou du jeune dans sa prise de décision et l’accompagner dans le construit de sa réflexion dans le domaine sur la base d’ « Information claire et objective susceptible d’ouvrir un espace de dialogue visant à responsabiliser chacun par rapport à sa vie, sa santé et donc ses choix. »

Objectif de l'action
* Objectifs
- Accompagner les destinataires dans l’acquisition d’une plus grande autonomie de pensée et d’action,
- Accompagner les acteurs de l’environnement de l’individu (établissement, parents, collectivités) dans la maturation de démarche et/ou politique visant à établir un contexte favorable au développement des personnes et à la réduction du poids des conduites addictives.

Description
* Renforcer les capacités des individus a penser, agir et faire des choix
- En accompagnant le développement de connaissance et de savoir-être
- En les sensibilisant au débat d’idées sur ces questions (citoyenneté)
- En formant des pairs susceptibles d’être des démultiplicateurs de l’action
* Contrarier les facteurs de susceptibilités des individus aux conduites addictives
- En identifiant les individus susceptibles aux conduites addictives
- En leur proposant une intervention la plus précoce possible
- Informant sur les recours et ce que l’on peut y trouver
* Faciliter le dialogue sur les conduites addictives et leurs déterminants entre parents et enfants en associant les parents comme opérateurs essentiels
- En faisant s’exprimer les représentations et les craintes
- En permettant au débat de se déplacer du conflit intergénérationnel vers la relation parent et adolescent.
- En remobiliser leurs fonctions parentales y compris pour les conduites addictives.
* Augmenter la qualité de la prise en considération des conduites addictives dans la politique de l’institution
- En accompagnant la définition des politiques et des démarches liés aux incidents dans l’établissement
- En formant les adultes encadrant,
- En facilitant le recours aux acteurs compétents




Année de début de réalisation
2012

Année de fin de réalisation
2014

Durée
24 mois

Fréquence
Répétitive

Public
Adolescents (13-18 ans), Jeunes 16-25 ans (insertion professionnelle), Personnes de plus de 55 ans, Professionnels de l'éducation, Parents, Usagers de drogues, Personnes en difficulté socio-économique

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Formation, Soutien aux équipes, Consultation ou accueil individualisé de prévention, Accueil, écoute, orientation

Outils et supports utilisés :

Testeur de co , auto-questionnaire (cast), livrets et brochures tabac / inpes , supports de,communication campagne nationale cjc 2015, dvd courts métrage « 24 scenaris sur la drogue » crips idf , dvd courts métrage « résister a l’industrie du tabac » , brochure no(s) limite(s) crips idf, trivial prévention (sedap bourgogne), le plan b mobile (sur cle usb)

Financeur
  • ARS : 27 000 € €

Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- 132 sessions (modalités d'action) réparties au sein des 46 projets de prévention et de promotion de la santé
- Répartition géographique des ateliers de prévention : 58% CUB, 16% Arcachon, 17% Bordeaux, 7% Libourne, 2% sud Gironde
*Indicateurs qualitatifs
- Près d’un quart des projets mobilisent 2 à 3 modalités d’intervention différentes (les ateliers prévention représentent 70% des sessions, 13% de formation des pairs, 11% d’appui méthodologique, 5% de formation des professionnels et 1% de soutien aux parents)
- co-construction de la session par l’incitation des professionnels à faire exprimer les jeunes et de construire le discours sur la base de ces expressions pour au moins 50% des classes

Secteur d'activité
Etablissement scolaire - universitaire, Etablissement de santé, Rue - maraude

Lieu d'intervention
CUB, Bordeaux, Le Teich, La Teste, Andernos, Libourne, Blaye, Langon, actions avancées en PAEJ, CEF, CER, foyers, MECS, ITEP…

Niveau géographique
Départemental

Commune
Andernos-les-Bains, Blaye, Bordeaux, Langon, Libourne, Le Teich, La Teste-de-Buch

Niveau départemental
Gironde

Niveau territorial de santé
Bassin, Bordeaux, Libournais, Nord Gironde, Sud Gironde

Plan national
ADDICTIONS - La prise en charge et la prévention des addictions, MILDT - Plan MILDT, JEUNES - Plan Santé des Jeunes, MILDT - Plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l'alcool

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)