Programme de formation et d'accompagnement des structures d'aide alimentaire dans le département des Bouches du Rhône - "Restaurer l’autre" Se former et agir auprès de tous pour un équilibre nutritionnel accessible

Provence-Alpes-Côte d'Azur

2016

Action chaînée avec : Programme de formation et d'accompagnement des structures d'aide alimentaire dans le département des Bouches du Rhône - "Restaurer l’autre" Se former et agir auprès de tous pour un équilibre nutritionnel accessible - 2015

Porteur de l'action : Comité Départemental d'Education pour la Santé du Var (CoDES 83), Association

421, avenue du premier Bataillon d'Infanterie de Marine du Pacifique - Bâtiment Coste Boyère - 1er étage , 83130 La Garde

04 94 89 47 98

contact@codes83.org

http://www.codes83.org

Structure porteuse : Instance Régionale d'Education et de Promotion de la Santé de Provence Alpes Côte d'Azur (IREPS PACA), Association
Thème
Nutrition (alimentation et activité physique), Précarité

Programmes
    Programme 1 : Population générale
  • Objectif 2 : Promouvoir des comportements favorables à la santé

Contexte
L’amélioration de l’état nutritionnel de la population constitue, en ce début de 21ème siècle, un enjeu majeur des politiques de santé publique menées en France, en Europe et dans le monde.
Une nutrition satisfaisante est un facteur de protection de la santé. Les avancées de la recherche ont précisé le rôle que jouent l’inadéquation des apports nutritionnels et l’insuffisance d’activité physique dans le déterminisme de nombreux cancers et maladies cardio-vasculaires, qui représentent plus de 55 % des 550 000 décès annuels en France. Des facteurs nutritionnels sont aussi impliqués dans le risque ou la protection vis-à-vis du diabète, de l’obésité de l’ostéoporose ou de diverses déficiences.

En région PACA, 3.1% des habitants seraient en situation d’insécurité alimentaire quantitative. Les personnes en insécurité alimentaire quantitative se distinguent par une alimentation particulièrement peu diversifiée et des repas simplifiés, avec une consommation moins fréquente de la plupart des groupes alimentaires (légumes, viandes-poisson-œuf, féculents, produits laitiers) .

Aujourd’hui, en France, environ 2 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire pour se nourrir au quotidien. Conséquence de la crise, ce chiffre atteint des niveaux record selon les associations.
Malgré la mobilisation des structures de distribution de cette aide, la situation nutritionnelle des personnes en situation de précarité reste très préoccupante (carences nutritionnelles, prévalence élevée de l’obésité…), comme le montrent plusieurs études et notamment l’étude ABENA , menée en 2004-2005 par l’Usen .

Les personnes soumises à de très fortes contraintes budgétaires n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers une alimentation trop riche en énergie et faible en nutriments essentiels. Elles cumulent de nombreuses difficultés. Pour elles, la notion de santé est abstraite, reléguant souvent l’alimentation au second plan, derrière d’autres préoccupations immédiates plus importantes (logement, emploi, etc) .
Les destinataires de l’aide alimentaire ne peuvent dépenser que 2,6
euros par jour par personne en moyenne, leur état de santé s’en ressent et est qualifié de « très critique » selon les experts .

L'aide alimentaire devient de plus en plus pour les bénéficiaires la source unique d'approvisionnement. Dans ces conditions la notion d'équilibre alimentaire trouve difficilement sa place dans les pratiques alimentaires, le fait de manger étant vécu par les bénéficiaires presque uniquement comme une recherche de satiété.
Les comportements se caractérisent par une absence de variété et de diversité des aliments consommés, la récurrence de la consommation de féculents au détriment des fruits et légumes, une priorité donnée aux aliments à forte valeur calorique et roborative, une méconnaissance de certains produits et modes de préparation du fait de cultures différentes, une méconnaissance des règles de consommation des produits (notamment selon la date de péremption), un désengagement culinaire et une irrégularité du nombre de repas quotidiens majoritairement inférieurs à 3 .
L’enquête ABENA montre que cette situation est très délétère, associant des apports alimentaires globalement insuffisants, des carences multiples, simultanées à des taux élevés de pathologies telles que l’hypertension artérielle ou l’obésité.

Objectif de l'action
* Objectifs du plan d'action "Population générale"
- Objectif général 2 : Promouvoir des comportements favorables à la santé
- Objectif spécifique 2.2 : Promouvoir une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique régulière
- Objectif opérationnel 2.2.1 : Faciliter l’accès de tous à une alimentation équilibrée

* Objectif général
- Sur les territoires prioritaires des Bouches-du-Rhône, faciliter l’accès de tous à un équilibre nutritionnel et promouvoir des habitudes de vie favorables à la santé, en valorisant une alimentation équilibrée à petit budget et la pratique d’une activité physique régulière, auprès des structures d’aide alimentaire des Bouches-du-Rhône ou accueillant des publics vulnérables

* Objectifs spécifiques
- Développer les compétences des professionnels de l’aide alimentaire, des travailleurs sociaux et des professionnels au contact des publics les plus vulnérables, en matière de nutrition, de méthodologie de projet en promotion de la santé et en éducation pour la santé nutritionnelle de leur public
- Améliorer connaissances nutritionnelles et savoir-faire culinaires en accord avec les recommandations du PNNS et valoriser l’intérêt de la pratique d’une activité physique régulière afin de limiter la sédentarité, chez les personnes en situation de vulnérabilité (public des structures d’aide alimentaire ou accueillies dans des structures type CHRS, accueil de jour, public en difficultés socio-économiques ...)

* Objectifs opérationnels
- Mettre en œuvre et animer une formation-action sur le thème de la nutrition et de la promotion de santé, auprès des professionnels de l’aide alimentaire et des travailleurs sociaux au contact des publics en situation de vulnérabilité
- Soutenir le processus de professionnalisation des personnes relais par la réalisation d’un accompagnement de proximité dans le but de développer et pérenniser des actions de promotion de la santé auprès du public accueilli dans les structures ciblées

Description
* Axe 1 : Mise en place d’une formation « nutrition et précarité »
- Personnels des structures d’aide alimentaire (ou des personnels de structures en lien avec des bénéficiaires de l’aide alimentaire)
- 4 jours de formation

* Axe 2 : Organisation d’accompagnements de proximité auprès des structures
- 5 séances d'accompagnement par structures
- Temps de concertation et de préparation des actions
- Temps de co-animation auprès du public (2 séances en co-animation par structure)

Partenaire de l'action
Ateliers Santé Ville, CCO Les Hauts de Mazargues, CCO Dubois, Association Femmes Famille Font Vert, CS Rouguière, AAPPI Marseille, CSC Saint Joseph, Foyer Concorde, IMAJE Santé, CS MPT Julien

Année de début de réalisation
2016

Année de fin de réalisation
2017

Durée
12 mois ; de juillet 2016 à août 2017

Fréquence
Suivie

Public
Jeunes 16-25 ans (insertion professionnelle), Adultes 18-55 ans, Personnes de plus de 55 ans, Professionnels du social, Personnes relais / pairs, Aidants, Chômeurs, Personnes en difficulté socio-économique

Nombre de personnes concernées
200 personnes

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Formation, Production, analyse ou valorisation d'outil, Appui et/ou suivi en méthodologie et évaluation, Coordination locale, Travail en réseau

Outils et supports utilisés :

Outils de la FFBA et du PNNS : - Études E3A, ABENA, LH - Le jeu à table, Nathan - Calendrier PAI/INPES - Livrets INPES pour toutes les tranches d’âge - Le Classeur « Alimentation Atout Prix », INPES

Communication et valorisation de l'action
Présentation en interne, auprès des partenaires opérationnels et financiers, auprès des institutions (ARS PACA, CoDES 84 et ASV des Bouches du Rhône) ; Communication sur le site internet du CODES 83 (fiche projet et diaporama de présentation du projet)

Financeur
  • ARS : 27 000 € €

Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- Nombre de formations réalisées : 4 journées
- Nombre de participants : 11 (9 structures concernées : CCO (Centre de Culture Ouvrière) Les Hauts de Mazargues, CCO (Centre de Culture Ouvrière) Dubois, Association Femmes Familles Font Vert, CS (Centre Social) Rouguiere, AAPI MARSEILLE, CSC Saint Joseph, Foyer Concorde, IMAJE Santé, CS MPT Julien)
- Nombre et types d’accompagnements : 30 accompagnements réalisés (6 structures concernées soit 1 à 11 accompagnements par structure)
- Nombre de personnes touchées : 190 participations pour 103 bénéficiaires (38 professionnels ou bénévoles et 65 personnes du public)

* Indicateurs qualitatifs
- Satisfaction des bénéficiaires : ++

Secteur d'activité
Centre communal d’action sociale, Centre social, Etablissement et service médico-sociaux pour personnes en difficultés spécifiques, Structure en charge de la distribution de l’aide alimentaire

Lieu d'intervention
Structures de distribution de l’aide alimentaire ou en contact avec des bénéficiaires de l’aide alimentaire : CCO Les Hauts de Mazargues, CCO Dubois, Association Femmes Famille Font Vert, CS Rouguière, AAPPI Marseille, CSC Saint Joseph, Foyer Concorde, IMAJE Santé, CS MPT Julien

Niveau géographique
Départemental

Commune
Marseille, Aubagne

Niveau départemental
Bouches-du-Rhône

Niveau territorial de santé
Aubagne La Ciotat, Marseille

Plan national
OBESITE - Plan Obésité, NUTRITION - Programme national nutrition santé (2011-2015)

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)