Promouvoir la santé sexuelle des personnes en situation de handicap accueillies et/ou accompagnées dans les structures médico-sociales

Sexualité (contraception, IVG), Handicap

Chez les personnes en situation de handicap mental ou physique, de naissance ou acquis suite à une maladie ou un accident, l'image du corps est souvent dégradée. De plus, selon un rapport du Sénat de 2003, lorsque les rapports sexuels sont évoqués dans les institutions accueillant des personnes en situation de handicap, la référence aux abus sexuels, ou du moins au risque d’abus sexuel, reste très présente. Il a été constaté que le fait d’être en situation de handicap multiplie par trois le risque de subir un acte de criminalité et, en cas de déficience mentale, par quatre celui de subir des abus sexuels. La prévention qui repose sur l'éducation, l'information, la sensibilisation collective et individuelle et la promotion de la vie sexuelle peut et doit se réaliser tout au long de la vie. De plus, il a été constaté que les personnes en situation de handicap rencontrent des obstacles à l’accès à la prévention et à la promotion de la santé.

Dans le cadre des actions de prévention menées par l’association, il a été repéré que certaines structures avaient identifiées la nécessité de travailler sur le thème de la vie affective et /ou sexuelle avec les personnes en situation de handicap qu’elles accompagnent et ont inscrit cet objectif dans leur projet associatif. Aujourd’hui, ces structures disposent de peu d’outils sur ce thème et se confrontent à beaucoup de freins de la part des équipes et des familles.

Une infirmière a été recrutée fin 2018 en temps partiel. Sa formation rentre en complémentarité avec celle de l'animatrice. Les actions ont débuté en 2019. Le financement sur l’année 2019 permettra de poursuivre le travail engagé. L'association participe au groupe de travail départemental de l'APAJH.

Objectif général de l’action :

- Améliorer la reconnaissance et l’accès à une vie affective et/ou sexuelle des personnes en situation de handicap accompagnées et/ou hébergées au sein de structures spécialisées du Département de l’Eure

* Objectifs opérationnels quantifiés
- Mettre en place des lieux d’écoute au sein des structures, pour favoriser l’expression et la prise de parole des personnes pour lever les tabous, les non-dits qui entourent leur vie affective et sexuelle et définir leurs besoins (santé communautaire)
- Développer l’information à la vie affective et/ou sexuelle pour améliorer la connaissance de leur corps, apprendre à se protéger et réduire les risques : VIH, hépatites et autres IST, grossesses et paternités non désirées et violences sexuelles
- Accompagner les équipes de professionnels des structures pour constituer un pôle de personnes référentes.
- Permettre aux familles d’être écoutées autour de ce thème et leur permettre de mieux appréhender l’évolution de leur enfant devenu adulte avec des désirs et des besoins en matière de sexualité
- Améliorer l’accès aux dépistages, à la prévention et à la promotion de la santé

* L'action s'inscrit dans une double approche, à la fois collective et individuelle.
* Deux temps seront organisés:
- un temps dédié aux professionnels des structures et la famille, afin de faciliter le relais. L'action débutera par la présentation du projet à la direction de la structure qui accueille et/ou accompagne et un lien avec la famille pour lutter contre les idées reçues (discussion autour des textes en vigueur et les points qui seront abordés).
- la mise en place d'ateliers auprès des personnes en situation de handicap.
- Ces ateliers traiteront de:
. Connaissance du corps ; la santé sexuelle passe par une bonne connaissance de son corps ; ces informations permettront d’évoquer, l’hygiène corporelle, les tenues vestimentaires, et donc l’estime de soi.
. Le respect de son corps par l’autre ; thème important pour lutter contre les violences.
. La sexualité, c’est quoi ? Avoir le choix de vivre ou non une expérience ; avoir besoin d’aide, d’aménager son lieu de vie ; comment pouvoir la vivre en structure et/ou hors les murs ? Chez ses parents ou famille d’accueil ? Qu’est-ce qu’une vie de couple épanouie ?
. La contraception ; le désir d’enfant.
. Les infections sexuellement transmissibles et la prévention. Mise à disposition de préservatifs dans la structure.
. La vaccination et les dépistages.
. Rencontre avec le Cpef, Cegidd,
. Temps de rencontre avec les parents afin de sensibiliser les parents sur le thème de la vie affective et sexuelle

Foyer de vie ; ESAT ; IREPS ; ARS ; CIDFF ; CPEF ; CeGIDD ; les membres du groupe APAJH

2020

2020

1 an du 1er janvier 2020 jusqu'au 31 janvier 200

Suivie

Professionnels de santé, Professionnels du social, Parents, Autre

Personnes en situation de handicap

100

Communication, information, sensibilisation, Soutien aux équipes, Accueil, écoute, orientation

Les supports et la documentation utilisés proviendront de l' Ireps, Santé Publique France, laboratoire Terpan, organismes spécialisés

les plaquettes de l'association ; les rapports d'activité ; les bulletins de communication interne à chaque structure ; les compte rendu de réunion

* Qualitatifs
- questionnaire de satisfaction avec des outils appropriés pour les personnes en situation de handicap
- un questionnaire auprès des professionnels
- ressenti des équipes sur la vie du collectif
- la participation des personnes et les thèmes récurrents

* Quantitatifs
- nombre de permanences au sein des structures et nombre de personnes rencontrées
- nombre d’atelier collectif et individuel à la vie affective et/ou sexuelle et le nombre de personnes en situation de handicap présentes
- nombre de professionnels formés
- nombre d’ateliers à destination des professionnels
- nombre de référents par structures
- nombre d’ateliers à destination des familles
- nombre de familles rencontrées individuellement

Établissements sociaux

ESAT de Francheville

* Lieu de futures intervention
- Association « prépare toit et le « Sajais » de Vernon ; ESAT de Guichainville ; foyer de vie de l’association APEER de Tilly ; ESAT de Bernay et de Rugles

Les Andelys, Bernay, Guichainville, Rugles, Tilly, Vernon

SANTE SEXUELLE - Stratégie nationale de santé sexuelle (2017-2030)

Mise en place de lieux d'écoute au sein des structures, pour favoriser l'expression et la prise de parole des personnes pour lever les tabous et les non-dits qui entourent leur vie affective et sexuelle.
Evoquer la vie affective et/ou sexuelle reste difficile à aborder avec les familles.
La crise sanitaire a limité nos actions mais nous avons gardé un lien avec les structures qui souhaitent reprendre en 2021. Les actions ont été préparées et développées de janvier à mi-mars 2020. Des contacts téléphoniques réguliers ont eu lieu et des courriels ont été échangés pour envisager une reprise début 2021. Certains ateliers prévus en 2020 seront reprogrammer, courant 2021, en tenant compte des mesures d'hygiène et de distanciation sociale. De nouveaux ateliers seront programmés soient en prolongement d'ateliers menés en 2019 et/ou en 2020, soient auprès de nouveaux partenaires.
Ce temps, non réalisé sur le terrain suite à la situation sanitaire, nous a permis de réorganiser notre trame d'intervention, de préparer de nouveaux ateliers et d'enrichir nos outils.
Le sujet est de plus en plus souvent intégré dans les projets d'établissements et parallèlement, nous constatons que de plus en plus de professionnelles souhaitent des ateliers sur ce thème et participent activement à leur construction. - Les ateliers sont complexes à construire car beaucoup de points sont à aborder car ce public, souvent adulte, n'a pas bénéficié d'informations santé pendant leur enfance et jeunesse. - Ces publics rencontrés ont des difficultés à s'exprimer, mais les échanges sont très enrichissants et nous poussent à chercher des outils et des formes d'interventions mieux appropriées. - Les équipes et les directions sont très investies ce qui facilitent les actions et favorisent l'implication des publics.
Souhaits d'amélioration du promoteur:
- Avoir davantage d'outils plus adaptés au public rencontré; en particulier les plus jeunes. - Acquérir de nouveaux outils - "des hommes et des femmes - Belgique". - Pouvoir avoir plus de temps pour être plutôt dans l'individuel que le collectif pour les personnes en grande difficulté à s'exprimer ou qui ont des besoins spécifiques - déterminés par les équipes. - Poursuivre la formation des intervenantes pour mieux connaitre ce public et ses réactions face à ce sujet en complément de celle reçue sur l'autisme. - Mettre en place des groupes de paroles auprès des personnes déjà engagées dans leur vie affective et/ou sexuelle en lien avec les équipes. - Temps d'intervention limité en raison d'un budget limité.