Promouvoir la santé sexuelle

2018

Action chaînée avec : Promouvoir la santé sexuelle - 2016

Porteur de l'action : L'Abri, Association

9 Boulevard de la Buffardière , Évreux

02 32 62 84 85

siege@abriasso.org

http://www.abriasso.org

Thème
Sexualité (contraception, IVG), VIH-Sida IST, Hépatites (VHB - VHC), Violence (dont mutilations sexuelles)

Contexte
* Sur le plan qualitatif : malgré les campagnes de prévention, les diagnostics de séropositivité sont tardifs et retardent d’autant la prise en charge. Les autres IST (syphilis, herpès, chlamydias,…) sont également en recrudescence. L’abandon du préservatif est de plus en plus rapide (avant de faire un dépistage) ou pas d’utilisation systématique. L’accès au préservatif masculin reste encore une difficulté pour un certain nombre de public. Le préservatif féminin est quant à lui bien souvent inaccessible (indisponible en pharmacie, coût important et non disponible en libre-service). Nous constatons, une méconnaissance des différents types de préservatifs, adaptés aux 3 pratiques sexuelles. Enfin la sexualité reste un sujet tabou. Ainsi pour le jeune public, il est rarement évoqué en famille et beaucoup d’entre eux ont comme source d’information les sites internet, les blogs et les films pornographiques

* Sur le plan quantitatif : L’action est inscrite dans plusieurs rapports, ce qui renforce notre volonté à reconduire cette action. Ainsi dans le Schéma Régional de Prévention 2012-2017, l’action est inscrite dans l’une des trois priorités : la prévention et la promotion de la santé tout au long de sa vie, dont l’un des 5 thèmes est l’éducation affective et sexuelle

* Le nombre de découvertes de séropositivité à VIH est estimé à près de 6 600 en 2014 ; ce nombre est stable depuis 2007. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les hétérosexuels nés à l’étranger (dont les ¾ sont nés dans un pays d’Afrique subsaharienne) restent les deux groupes les plus touchés et représentent respectivement 42% et 39% des découvertes en 2014. Les hétérosexuels nés en France et les usagers de drogue représentent respectivement 17% et 1%. Au total, 150 000 personnes vivent avec le VIH en France et parmi elles 29 000 l’ignorent. En France, les IST sont en augmentation depuis les années 1990, sans que les chiffres exacts ne soient toujours connus. Le recours au dépistage est en augmentation

Objectif de l'action
* Eduquer et sensibiliser à l’éducation affective et à la sexualité les jeunes et les personnes vulnérables, du département de l’Eure

* Objectifs opérationnels quantifiés (Déclinaison de l’objectif général en termes plus précis et chiffrés ou évaluables)
- Réaliser des interventions d’information et de sensibilisation auprès de 5000 personnes (jeunes scolaires, centre de formation, centre d’hébergement, migrants…)
- Réduire le nombre de nouvelles contaminations, par une information adaptée au public portant sur l’intérêt du préservatif (féminin et masculin), en proposant gratuitement des préservatifs
- Développer les actions vers les populations vulnérables en intervenant au sein des structures d’hébergement
- Permettre un accès plus aisé au dispositif de dépistage précoce (TROD, CeGIDD, centre de prévention) et de prise en charge
- Intervenir auprès des jeunes et des publics vulnérables afin de réduire les risques sexuels, renforcer l’information sur l’intérêt du dépistage précoce et la lutte contre les violences sexistes

Description
* Organisation des ateliers et actions dans le cadre de la Journée Mondiale de lutte contre le Sida et le Sidaction

* Les séances d’information auprès des collégiens
- Ces interventions se font dans le cadre du CESC des établissements scolaires et complètent l’enseignement général (cours de SVT, club santé…)
- L’intervention du service prévention vise aussi à compléter et à harmoniser les informations reçues par la famille et/ou données par l’infirmière lors d’entretiens individuels
. Les infirmières sont les principales interlocutrices pour les interventions, elles prennent directement contact avec l’association afin de fixer les dates d’interventions et le planning
. Les interventions se font en groupes mixtes dans les salles de communication ou dans une salle réservée, ce lieu identifié permet de faciliter les échanges, notamment lors des pauses
. Un questionnaire d’évaluation des connaissances est donné avant l’intervention
- Les points abordés au cours des interventions sont
.La vie affective ; la relation à l’autre ; le respect ; les envies, le désir, l’estime de soi ; le dialogue ; la non-violence dans la relation amoureuse et sexuelle ; la complicité ; le choix de son orientation sexuelle ; lutter contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ; savoir dire NON ; la connaissance de son corps ; la connaissance du corps de l’autre ; la recherche d’informations fiables ; avoir l’esprit critique sur les blogs, les sites internet et les films pornographiques
. La transmission des virus/bactéries : les relations sexuelles ; le partage de matériel lors d’usage de cocaïne ou d’héroïne ; le partage de matériel lors de tatouage et ou piercing exécutés par un non professionnel (en élargissant aux hépatites) ; de la mère à l’enfant (si pas de traitement) ; l’allaitement
. Le dépistage : l’intérêt du dépistage rapide ; les différentes formes de dépistage actuelles, les lieux, les modalités, l’éventualité de faire plusieurs dépistages au cours de sa vie ; la mise en place d’un traitement le cas échéant ; le dépistage élargi aux autres IST. Les lieux gratuits et payants les plus proches des lieux de vie
. La prévention : (dans le cadre de la sexualité) : l’achat ; la mise à disposition gratuite de préservatifs masculins et féminins; la conservation, la date de péremption, la pose des préservatifs masculins et féminins; découverte du préservatif féminin. Les erreurs lors de l’ouverture et de la pose ; l’importance du gel lubrifiant; les différents types de préservatifs masculins
. La réduction des risques : si usage occasionnel ou régulier de produits ; les lieux où l’on peut être accompagné et/ou avoir du matériel stérile ;
. La vaccination : l’hépatite B et le papillomavirus
. La contraception : les différents moyens existants et disponibles en France; où, qui prescrit, comment, remboursement ou non ; les examens complémentaires. Ce n’est pas uniquement une affaire de fille/femme ; les adresses utiles sur le territoire
. la contraception d’urgence : c’est quoi, quand et qui délivre. Payante ou gratuite, les examens complémentaires
. Les autres dépistages et suivis : pour les femmes (frottis, prise de sang, renouvellement d’ordonnance…)

* Les séances d’information auprès des lycéens
- La place de la sexualité dans leur vie (changements : passage du collège vers lycée) ; chacun évolue à son rythme ; leurs connaissances sur le sujet, de leur corps, du corps de l’autre, l’influence du groupe, et leurs sources d’informations (attention aux infos diffusées sur internet, via les blogs, le cinéma pornographique ; savoir dire NON ; le refus de la violence ; le dialogue
- Rappel sur les IST : elles sont méconnues ; il n’y a pas que le VIH ; les autres IST (chlamydias, syphilis, herpès, papillomavirus) actuellement en recrudescence et actuellement souvent dépistées parmi ce jeune public
- La contraception est encore un domaine où les garçons ne s’impliquent pas vraiment et où les filles ont encore des idées reçues ; les démarches apparaissent encore trop compliquées, trop longues, difficiles d’en parler avec les parents ; rencontre avec le milieu médical difficile (sexe des professionnels /surtout des hommes, loin des lieux de vie, horaire des consultations) ; le coût … et pour certaines la contraception c’est trop contraignant. Des garçons influencent leur partenaire pour la non utilisation de la contraception sous prétexte « d’avaler des hormones
- Le partage de matériel pendant les soirées, (paille, aiguilles…) sous l’emprise de l’alcool ; et donc les prises de risques
- Le préservatif : choix en fonction des pratiques sexuelles ; l’usage du gel lubrifiant ; le préservatif féminin ; combien de temps faut-il utiliser des préservatifs avant d’arrêter, si test fait par les 2 partenaires et pas de partenaires multiples
- Le dépistage du vih et autres ist : son intérêt ; quand et pourquoi ; les différentes possibilités ; le déroulement ; les lieux gratuits du territoire, les professionnels qui interviennent

* Les séances d’information au sein des centres d’hébergement, auprès de jeunes sortis du système scolaire, auprès de populations migrantes et auprès des adultes handicapés
- moments de convivialité qui est très apprécié du public.
- discussions et aussi d’évaluer les connaissances

* Les séances d’information au sein des centres de formation
- à la demande des équipes qui ont intégré des informations sur des thèmes de santé pendant le parcours de formation. La santé est partie intégrante de l’insertion professionnelle et sociale. Les formateurs/trices sont présent es pendant les séances, ce qui marquent leur intérêt

* Les actions en extérieurs
- Événements festifs, et/ou culturels ou sportifs sur le département
. Rencontre du public de collège, de lycée ou de centre de formation
. Échange depuis l’intervention : le recours au dépistage, un bilan de santé, un changement dans leur vie personnelle, une formation, un emploi ou rien
. Rencontre un public qui échappent à la prévention et qui est reconnu plus à risque : les consommateurs de produits (la cocaïne, les amateurs de tatouage et piercing, les HSH) et aussi les salariées, puis les 50 ans et plus (qui sont aussi un public cible, actuellement)
. Rencontre des personnes concernées ou des proches, qui ne connaissent pas l’association et discutent de cette pathologie librement, posent des questions, prennent de la documentation pour faire le relais
. Un questionnaire d’évaluation de connaissances est remis aux participants

* Participation de l'association au Solidays

* La Journée Mondiale de lutte contre le Sida

* Permanence TROD
- des ateliers sont organisés dans les structures qui nous accueillent. Elles permettent de passer des messages et d’encourager au dépistage. Des interventions sont aussi menées au sein des collèges et lycées

* Actions sur le territoire de la CASE
- Des actions auprès du public sorti du système scolaire sont demandées par 3 structures avec lesquelles l’association travaille déjà. Les formateurs et/ou travailleurs sociaux accompagnant ces publics sont confrontés à des hommes et des femmes qui manquent de connaissances sur ce thème
. Mis en place des actions auprès de ce public et d’avoir connaissance du réseau autour de ce thème

* Travailler avec le partenariat
- des informations d’ordre général, des adresses utiles, des messages de prévention, de la documentation adaptée et la mise à disposition de préservatifs par l’association l’Abri.
- l’ouverture d’un pôle documentation et la mise à disposition de préservatifs qui sera gérée par la structure ; ainsi que la mise en relation avec les organismes compétents en matière de contraception et de dépistage sur le territoire.
- Mis en place d'ateliers sur les lieux de formation ou dans un lieu repéré par ce public
.Les groupes seront rencontrés 2 fois : un temps sur la vie affective/sexualité et contraception ; puis les ist, le dépistage et la prévention.
. Une évaluation des connaissances sera faite par les professionnels en amont
. Une évaluation sera faite conjointement avec les équipes
- Les étapes de l’action peuvent être schématisées comme suit
. L'action se déroule en plusieurs phases, tout au long de l'année:
. Rencontre avec les partenaires
. Elaboration et signature de la convention
. Recueil des pré-questionnaires afin d'adapter la prévention au public et le choix des outils de prévention, de la documentation…
. Déroulement de l'intervention : il s'agit de responsabiliser chaque participant devant ses comportements à risques, de le rendre acteur de sa prévention, de s’approprier les messages de prévention et aussi de les diffuser
. Présence des accompagnants ou le personnel soignant (infirmières) lors des ateliers afin de relayer le message.
. Rappel des notions de respect dans toute relation avec l’autre, la lutte contre les violences, les risques liés à la sexualité et quels sont les moyens de prévention adaptés à chaque risque. L’accent est mis sur l’intérêt du dépistage rapide du VIH, des IST et des hépatites, puis citer les lieux les plus proches où l’on peut le faire gratuitement et les autres possibilités payantes et ses conditions de prise en charge par la Protection Sociale. La prévention est évoquée très largement pour que chaque participant trouve le moyen le plus adapté à ses comportements
. Information sur l'utilisation des préservatifs masculins et/ou féminins et en proposera. Il s'agit également de renforcer l'information sur les risques de transmission VHB, VHC, VIH si tatouages/piercings/consommation de cocaïne/d'héroïne (risque croisés)
. Information individuelle dans le cadre des entretiens TROD
. Recueil des questionnaires d'évaluation avec prise en compte des modifications à envisager lors d'autres interventions ou du processus
. Réalisation du bilan intermédiaire et final
. Mise à jour d’un pôle documentaire actualisé et la mise à disposition de préservatif au sein des petites structures

Partenaire de l'action
Collèges ; Lycées d’enseignement général et professionnel ;Centres de formation ; Maison de Quartier ; Structures accueillant des personnes handicapées ; Foyer de vie ; ESAT ; Villes du département organisant des évènements festifs ; Associations créant un évènement festif ; Les associations et ou structures d’accompagnement et d’hébergement (Adoma, France Terre d’Asile, accueil service)
L' IREPS ; Les réseaux locaux ; l’ARS, la délégation aux droits des femmes; le CIDFF

Année de début de réalisation
2018

Année de fin de réalisation
2018

Durée
3 ans

Fréquence
Suivie

Public
Adolescents (13-18 ans), Jeunes 16-25 ans (insertion professionnelle), Adultes 18-55 ans, Personnes de plus de 55 ans, Professionnels du social, Professionnels de l'éducation, Parents, Personnes handicapées, Homosexuels, Etudiants, apprentis, Personnes détenues ou sous main de justice, Personnes immigrées, Usagers de drogues, Personnes sans domicile fixe, Chômeurs, Femmes

Nombre de personnes concernées
5 000 (prévisionnel)
5349 dont 537 accompagnants et/ou professionnels (réalisé)

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Action de santé communautaire, Accueil, écoute, orientation

Outils et supports créés :

Création d’un questionnaire d’évaluation

Outils et supports utilisés :

Manège enchanté – CRIPS ; Appareil génital féminin – laboratoire TERPAN ; Affiches Dépliants – IST - VIH – hépatite B et C - INPES ;Préservatifs masculins et féminins ;gel lubrifiants (ARS/INPES) ; DVD de l’INPES ; Jeux Sidactif ; Ado Sexo ; Sida que savons-nous ? ; Brochures pour les publics migrants ;

Communication et valorisation de l'action
Les moyens de communication sont les plaquettes de l'association, les rapports d'activité, la tenue de stand d'information, les courriers, les échanges lors des manifestations. Ces actions sont également communiquées via la presse locale

Financeur
  • ARS : cinquante mille €
  • - Communes et intercommunalités : la commune d'Evreux : mille cinq cent quatre-vingt €
  • Fonds propres : quatre mille deux cent trente €
  • Autre : Droit des femmes : trois mille €

Evaluation de l'action
* Indicateurs qualitatifs
- Un questionnaire de satisfaction est donné après chaque séance portant sur la durée de l’animation, la pertinence des supports, les nouvelles connaissances, l’identification des lieux de dépistage et les interlocuteurs
- Recueil et analyse des questionnaires d’évaluation des connaissances dans le cadre de la prévention des risques liés à la sexualité
- Retour des professionnels après l’animation
* Indicateurs quantitatifs :
- Nombre d’interventions réalisées
- Nombre de personnes informées
- Nombre de préservatifs masculins et féminins distribués
- Nombre d’heures d’intervention
- Nombre et nature des structures participantes à la prévention
- Nombre de groupes

Secteur d'activité
Milieu scolaire, Milieu festif, Établissements sociaux, Établissements médico-sociaux, Insertion

Lieu d'intervention
Les collèges et lycées
Centres de Formation
Centres sociaux
Centre d’Hébergement
ESAT
GEM
Ville accueillant des festivals

Niveau géographique
Départemental, Territorial

Commune
Évreux

Niveau départemental
Eure

Plan national
ENFANT ET JEUNES - Stratégie d'actions en matière de santé des enfants et des jeunes, SANTE SEXUELLE - Stratégie nationale de santé sexuelle (2017-2030)

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)

Observation
Une action spécifique est menée sur le territoire de la CASE (territoire de démocratie sanitaire de Rouen) dans le cadre du contrat local de santé, auprès des primaires, du CE2 au CM2.