Sensibilisation des bénévoles oeuvrant auprès des publics en situation de précarité

Conduites addictives

Programme PRAPS : Programme Régional d'Accés à la Prévention et aux Soins

Programme SRP 1. : La promotion de la santé et l'éducation pour la santé

Le taux de chômage en Champagne-Ardenne était de 10,8% au dernier trimestre 2012 contre 9,9% en France métropolitaine (Source INSEE). Ce taux de chômage qui ne cesse d’augmenter (10,8% fin 2012 contre 9,6% fin 2011) se traduit par une plus grande précarisation de la population champardenaise, un nombre d’inscrits dans les structures de réinsertion sociale et professionnelle croissant. Ces dernières sont les premières à ressentir cette recrudescence mais sont également en première ligne pour observer des problématiques addictives, des comportements à risques… Ces comportements à risques ont pu s’installer bien avant une situation de chômage, de précarisation. Or, ces deux facteurs renforcent généralement des conduites addictives déjà existantes, ou bien, peuvent en favoriser l’apparition quand celles-ci ne l’étaient pas. En effet, l’alcool est le premier anxiolytique utilisé ce qui peut s’expliquer par sa facilité d’accès et son aspect légal. Les autres produits, qu’ils soient ou non légaux (tabac, cannabis), ne sont pas non plus en reste. Les croyances associées à ces produits (« fumer me déstresse, me calme… ») sont ténues. Les représentations et le manque d’information concernant les produits de la part des usagers, mais parfois aussi des personnes (professionnels, bénévoles) qui les encadrent, ne facilitent pas le repérage et l’orientation des personnes en difficulté vers des structures de soins… et en définitive la réinsertion sociale et professionnelle.

Les actions de prévention auprès des publics sont nécessaires mais elles ne peuvent se suffirent si nous souhaitons favoriser au mieux l’accès aux soins. La formation des professionnels est indispensable ; ce sont les relais d’un premier repérage et d’une orientation. De même nous oublions trop souvent, à tort, les bénévoles qui gravitent autour des publics. Les diverses activités qui leurs sont attribuées les amènent à être le plus souvent en contact avec les publics. On comprendra ainsi aisément que les difficultés rencontrées par les professionnels en matière de repérage, intervention et orientation sont également celles rencontrées par les bénévoles. En l’occurrence, de plus en plus de bénévoles s’inscrivent aux formations de base dispensées par l’ANPAA (ex : 4 bénévoles inscrits sur la formation de base 2011 sur Reims). Or, ces formations sont principalement destinées aux professionnels (sociaux, médicaux, sanitaires…) et ne correspondent pas réellement aux rôles, missions et besoins des bénévoles. Ces observations sont corroborées par les formateurs ANPAA, qui lors des formations de base, ont constaté que les bénévoles peuvent se sentir mal à l’aise et sur la réserve en présence des professionnels, ce qui freine leur participation et implication dans la formation.

*Objectif général
-D’ici juin 2014, sensibiliser les bénévoles oeuvrant auprès des publics en situation de précarité aux problématiques addictives afin de favoriser l’accès aux soins de ces derniers.

*Objectifs opérationnels
-Mettre en place 8 sensibilisations de 6h en intra-structure à destination 110 bénévoles, d’ici juin 2014.

-Mettre en place 3 sensibilisations de 6h en inter-structures à destination de 45 bénévoles, d’ici juin 2014.

-Mise en place de séances-stands d’informations à destination des publics accueillis au sein des associations ayant bénéficié des sensibilisations.

*Programme de sensibilisation de 6h par groupe de bénéficiaire

-Public: Bénévoles des structures partenaires.

-Modalités d'organisation: Trois fois deux heures ou bien deux fois trois heures, selon les disponibilités des bénévoles.

-Lieu: Soient dans les locaux de la structure caritative ou bien dans les locaux de l’ANPAA au besoin.

-Thèmes abordés:
Séance 1 (2h): Travail sur les représentations quant aux addictions (alcool, tabac, produit illicites) / information sur les effets et risques des produits.

Séance 2 (2h): Compléments d’information sur les effets et risques des produits / Conseil minimal sur le repérage.

Séance 3 (2h): Explication et présentation de la prise en charge et les structures de soins existantes. Le travail sur leur positionnement en tant que bénévole vis-à-vis des usagers se fera en transversale sur l’ensemble du programme.

Suite à ces sensibilisations, nous favoriserons, en lien avec la structure partenaire, la mise en place de séances-stands d’information et d’échange à destination des usagers, afin de développer une approche globale de la prévention des conduites addictives.

Les associations: Secours catholique, Croix Rouge, Secours populaire, Emmaus ainsi que l'épicerie sociale les Pierres posées.

2013

2014

13 mois

Suivie

Adultes 18-55 ans, Professionnels de santé, Professionnels du social

115 personnes

Communication, information, sensibilisation

Supports audiovisuels : télévision, video-projection

Presse écrite, flyers, brochures, livres, internet...

*Indicateurs quantitatifs et qualitatifs en lien avec l'objectif opérationnel N°1:
-Nombre de bénévoles sensibilisées (prévu/obtenu) : 110/86
-Nombre de sensibilisation de 6h mise en oeuvre(prévu/obtenu) : 48/48
-Taux de satisfaction globale des participants: 72% satisfait, évolution de
la capacité de repérage des personnes en difficulté avec les produits psycho-actifs qui oscille entre 20% et 60% pour 50% des participants, concernant l'orientation de ces personnes entre 20% et 90% pour 73% des participants, évolution du niveau de connaissance mitigée.

*Indicateurs quantitatifs et qualitatifs en lien avec l'objectif opérationnel N°2:
-Nombre de bénévoles sensibilisées(prévu/obtenu) : 45/29
-Nombre de sensibilisation de 6h mise en oeuvre(prévu/obtenu) : 18h/18h
-Taux de satisfaction globale des participants : 72% satisfait, évolution de la capacité de repérage qui oscille entre 20% et 60% pour 50% des participants et concernant l'orientation entre 20% et 90% pour 73% des participants, évolution du niveau de connaissance mitigée.

*Indicateurs quantitatifs et qualitatifs en lien avec l'objectif opérationnel N°3:
-Nombre d’associations ayant sollicité l’ANPAA pour la mise en place
de séance-stand à destination des publics: 1

*Indicateurs quantitatifs concernant tous le projet:
-Taux de participation des bénéficiaires : de 60 à 80%
-Taux de fréquentation des bénéficiaires (c'est-à-dire le pourcentage des personnes qui participent régulièrement à la plupart ou à la totalité des activités prévues par l'action) : >80%
-Taux de satisfaction des bénéficiaires sur la mise en place de l'action : de 60 à 80%

Les sensibilisations se dérouleront soient dans les locaux de la structure caritative ou bien dans les locaux de l’ANPAA au besoin.

Régional

Troyes, Châlons-en-Champagne, Reims, Chaumont

Aube, Marne, Haute-Marne

TROYES, CHALONS-EN-CHAMPAGNE, REIMS, CHAUMONT

*Points forts de l’action :
-Réel besoin pour les bénévoles
-Permet de développer des partenariats
-Des sessions se sont déroulées dans les locaux des CSAPA afin de favoriser les orientations
-Favoriser une meilleure lisibilité et connaissance de l'ANPAA et du CSAPA

*Points à améliorer :
-Impliquer un professionnel de CSAPA dans les sessions pour présenter la
structures et les modalités de prise en charge

-Prévoir un temps spécifique pour élaborer des protocoles, répondre aux besoins spécifiques des associations caritatives

-Coordination entre les responsables des associations caritatives, leurs équipes de bénévoles et l'ANPAA