Equipe de santé mentale de proximité Marseille

Santé mentale, Précarité

Programme 19 : Mettre en œuvre les dispositions du Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins des personnes les plus démunies
• Objectif 1 : Optimiser les dispositifs d'accès aux droits
• Objectif 2 : Améliorer le fonctionnement et la ccordination des dispositifs existants afin de favoriser l'accès aux droits et leur continuité
• Objectif 3 : Prise en charge souffrance psychique
• Objectif 3 : Prévention, prise en charge souffrance psychique
• Objectif 4 : Développer les actions et coordonner les intervenants dans le champ de l'éducation à la santé

La politique de secteur mise en place à partir de la circulaire Aujaleu de 1962, et généralisée au cours des années 70, a réalisé, en termes d’accès aux soins en santé mentale, un authentique dispositif à bas seuil d’exigence. En désinstitutionalisant progressivement, en créant des antennes de proximité (CMP, hôpitaux de jour, etc.), en multipliant les activités de soins au domicile ou dans des établissements non spécialisés (hôpitaux généraux, maisons de retraite, institutions pour handicapés, etc.) elle a favorisé une psychiatrie de proximité, accessible au plus grand nombre, moins stigmatisante, gratuite et égalitaire. Longtemps ce système, global et cohérent a représenté un modèle, certes perfectible, mais satisfaisant et adaptable. Différents facteurs réduisent et invalident les objectifs initiaux :
- la réduction des crédits
- la réduction du nombre de lits
- la réduction du nombre de psychiatres et de soignants
- l’incapacité du dispositif à prendre en charge les personnes non sectorisées (SDF, étrangers, etc.)
- la sclérose progressive des structures se chronicisant avec les patients et perdant sa capacité d’innover, dans une confrontation impuissante avec l’obligation de défendre des acquis remis en cause

Le secteur est actuellement saturé, l’hospitalisation accueille peu les pathologies psychiatriques connotées « marginales » ou « de la rue », les CMP, les HJ et les CATTP, créés pour le traitement et l’accompagnement des psychoses chroniques semble etre inadaptés aux nouvelles expressions cliniques de la maladie mentale. Le seuil d’accès aux soins s’est considérablement relevé et les professionnels des institutions ne voient plus les personnes en grande souffrance psychique désinsérées. La problématique des malades mentaux à la rue est devenue un véritable enjeu de santé publique, puisque, à présent, le fait d’être porteur de troubles psychiatriques graves, n’est plus un critère générant soin et protection et peut constituer un caractère aggravant la précarité.

- Développer une connaissance du terrain et de la pratique permettant de développer des stratégies nouvelles adaptées aux besoins des personnes en errance
- Proposer une continuité des soins en santé mentale, directement accessibles dans les lieux qu’utilisent les personnes (rue, CASO, bus 31-32) et à l’hôpital
- Améliorer les mailles du réseau institutionnel (associatif et du service public) par la présence dans l’équipe d’intervenants de ces différentes institutions
- Développer une politique de santé mentale se basant sur la prévention primaire (éviter l’apparition des troubles) et secondaire (éviter l’aggravation des troubles) par la mise en place d’un modèle de réduction des dommages en santé mentale
- Modifier les représentations des soignants tant psychiatriques que somatiques sur la maladie mentale, la grande précarité et le système de soin
- Elargir la base du savoir et lutter contre la stigmatisation par la présence au sein de l’équipe de travailleurs pairs (issus de l’expérience) 

* Travail de rue
- Identification des pathologies psychiatriques les plus graves : schizophrénie et troubles bipolaires
- Consultations médico-sociales
- Entretiens de prévention et sensibilisation
- Mise en réseau avec les autres associations

* Consultation de proximité dans le bus
- Accueil : café, discussion de groupe, orientation
- Entretiens psychothérapeutiques
- Prescription de médicaments (psychotropes, HIV et HVC, antibiotiques, etc.)

* Consultations médico-sociales et de santé mentale dans les structures d’accueil «bas seuil» de première ligne
- Centre d’Hébergement d’urgence de la Madrague ville
- Foyer d’hébergement Jane Panier
- Médecins du Monde CASO - Bus 31 et 32

* Travail intra-hospitalier
- Suivi des personnes hospitalisées et définition avec l’équipe soignante hospitalière du projet médico-social
- Aide à l'accès au plateau technique hospitalo-universitaire en fonction des besoins

* Réseau - institution
- Réunions d’échange avec les différents intervenants de rue du Samu Social, de l’Armée du Salut, des Restos du Cœur et du Secours Catholique
- Rencontre avec les équipes du service public (urgences, psychiatrie)
- Synthèses mensuelles entre l’équipe mobile santé mentale et l’équipe intra-hospitalière du service Naudin
- Formation des acteurs de première ligne : pompiers, Samu, Samu Social, médiateurs sociaux (mairie), police, institution judiciaire

* Travail de sensibilisation de l’opinion publique et de lutte contre la stigmatisation
- Partenariat avec équipe de recherche (INSERM - Faculté de médecine) : collection de données et publications scientifiques
- Activité de témoignage à travers la presse et les média; création d’une banque audiovisuelle
- Participation active à la campagne de dé stigmatisation initié par le CCOMS

AP-HM, Secours Catholique, Samu Social, Restos du Cœur, ASUD, 31/32, le TIPI, Autres Regards, Fondation Abbé Pierre, Point Marseille, HAS, Armée du Salut, MAAVAR, AIDES, SOSDI, Restos du Cœur, Marabout

2007

2007

12 mois

Répétitive

Patients, Personnes sans domicile fixe, Personnes en difficulté socio-économique

Soutien aux équipes, Travail en réseau, Consultation ou accueil individualisé de prévention, Prise en charge sociale, Accueil, écoute, orientation

Indicateurs
- Nombre de sorties réalisées
- Nombre d’entretiens individuels permettant un diagnostic
- Nombre de personnes formulant des demandes relatives aux droit sociaux et sanitaires
- Nombre de consultations et d’orientations vers des structures de soin de haut seuil
- Nombre d’hospitalisations
- Nombres de personnes s’affiliant à des GEM (Groupe d’Entraide Mutuelle)
- Nombre de rencontres, réunions et conventions

Les zones d’intervention privilégiées sont la rue et les lieux utilisés par la population cible : lieux interstitiels, squats, associations, centres d’hébergement, etc.

Les Interventions mobiles de proximité sont réalisées dans toute l’agglomération de Marseille sur tous lieux fréquentés par les usagers : rue, quartiers, squats, lieux d’accueil, lieux festifs (bars, concerts), secteurs La Plaine, Noailles, Réformés, quartiers nord, et squats disséminés dans différents secteurs de la ville

Départemental, Territorial

Marseille

Bouches-du-Rhône

Marseille

PRECARITE - Stratégie d'actions en matière de santé et de précarité

Action 01 : Pilotage de la politique de santé publique, Autres actions (dont santé précarité)