Lits de convalescence pour personnes sans domicile

Précarité

Programme : Réduire les inégalités territoriales et sociales de santé pour améliorer l’accès à la prévention, à la promotion de la santé et aux soins
• Objectif Objectif 2 : Adapter les politiques de prévention et de promotion de la santé aux populations concernées

La population touchée par cette action est une population hétérogène en âge, constituée majoritairement d’hommes et qui présente des pathologies diverses (dont des traumatismes, des maladies infectieuses ou chroniques, fins de grossesse difficiles, ou en chimiothérapies…). Ces personnes ont en commun d’être en situation de grande précarité notamment en matière d’hébergement, et ne sont prises en compte par aucune autre structure médico-sociale.

L'association a ainsi mis en place dès 2004 un dispositif expérimental, dit de lits de convalescence, dont les objectifs opérationnels sont de permettre à des personnes à la rue ou prises en charge par les hébergements d’urgence de nuit et sortant d’hospitalisation ou malades de bénéficier d’un hébergement adapté à leur convalescence par la mise en place :
- D’un suivi médical adapté ;
- D’un accueil dans un lieu d’hébergement sans fermeture diurne ;
- De prestations repas ;
D’un accompagnement dans les démarches d’ouverture des droits sociaux.

Le dispositif n’est accessible que sur préconisation médicale et pour une durée de prise en charge limitée de quelques nuits, mais renouvelable le temps que s’opère un rétablissement progressif

* Objectif général :

- Coordonner l'organisation d'une prise en charge de la convalescence et des soins de personnes à la rue sortant d'hospitalisation ou orientée par la PASS.

* Objectifs opérationnels :

- Créer des conditions favorables pour le suivi du traitement et des soins dans le cadre de la convalescence ;
- Organiser et coordonner des possibilités du rétablissement et du suivi médical et infirmier;
- Organiser la logistique de la convalescence et des soins.

* Organisation et coordination des possibilités du rétablissement et du suivi médical et infirmier

* Organisation de la logistique de la convalescence et des soins :

. prise de rendez-vous,
. respect de la médication,
. repas adaptés…

- Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) : Services sociaux, Médecins,
- Permanence d'accès aux soins de santé «La Boussole» (PASS)
- Services de santé (infirmiers, médecin...) des établissements d'accueil et d'hébergement de la Ville de Strasbourg,
- Médecins du Monde
- Médecins de ville,
- infirmiers à domicile,
- ABRAPA,
- Agence régionale de santé d'Alsace (ARS),
- Eurométropole de Strasbourg.

2015

2015

12 mois

Suivie

Jeunes 16-25 ans (insertion professionnelle), Adultes 18-55 ans, Patients, Habitants, Personnes immigrées, Personnes sans domicile fixe, Personnes en difficulté socio-économique, Hommes, Femmes

57 personnes (51 hommes I 6 femmes) ont pu bénéficier de l'action en 2015.

Action de santé communautaire, Prise en charge sociale, Accueil, écoute, orientation

Nous communiquons sur l'action dans notre rapport d'activité et sur le site de l'Etage www.etage.fr, mais n'en faisons pas de promotion particulière, car le dispositif est connu de nos partenaires et n'est pas en accès direct.

* Indicateurs quantitatifs:

- 57 personnes ont été suivies dans le dispositif.
- 11 personnes ont bénéficié de passages infirmiers durant leur prise en charge au sein du dispositif.

Strasbourg et la communauté urbaine

Territorial, Communal

Strasbourg

STRASBOURG

PRECARITE - Stratégie d'actions en matière de santé et de précarité

La création en 2016 à Strasbourg, d'une structure de 20 lits d'accueil médicalisé (LAM) gérés par la Fondation Vincent de Paul est une mesure qui vient répondre à de grands besoins et à une forte attente des acteurs de terrain que nous sommes. Elle devrait contribuer à désengorger les lits halte soins santé (LHSS) et à assurer une meilleure fluidité entre les dispositifs. Nous veillerons, en articulation avec les acteurs locaux de ce projet et les services qui adressent les patients, à maintenir une juste adéquation entre les personnes accueillies et les dispositifs d'accueil, car ils présentent une diversité de moyens et de prestations, donc de possibilités de prise en charge. Les LHSS pourraient alors se consacrer à leurs réels objectifs, et les personnes atteintes de pathologies au long court bénéficier de soins plus adaptés.

Peut-être est-ce enfin la programmation de l'obsolescence des «Lits de convalescence», telle que nous l'avions imaginée en les créant...

Mais les 20 LAM mis en place comme relais des 10 LHSS, suffiront-ils pour permettre aux personnes majeures atteintes de pathologies chroniques de pronostic plus ou moins sombre de recevoir, en l'absence de domicile et d'impossibilité de prise en charge adaptée dans les structures de droit commun, des soins médicaux et paramédicaux ainsi qu'un accompagnement social adaptés ? Ces LAM ne se substituent ni à l'hôpital, ni aux lieux d'hébergement et, si la durée du séjour n'est pas limitée et doit être adaptée à la situation sanitaire et sociale de la personne, ils ne constituent pas un lieu de vie définitif, d'où l'importance de préparer l'aval dès l'entrée de la personne dans le dispositif. L'articulation entre les acteurs hospitaliers et médicaux­ sociaux concernés par ces publics et le champs de la précarité, du soins et de l'hébergement, notamment avec la création de Lits d'accueil médicalisés devra continuer d'être repensée. Cela pourrait peut-être aussi se faire en collaboration avec le Service intégré d'accueil et d'orientation du Bas-Rhin (SIAO 67).